« Ici, on n’est pas fainéant. Dès lors qu’on aura choisi une filière, on s’y collera. S’il le faut, on peut même faire des bonbons au chocolat », clame Thierry Waye. Un groupe de travail va être constitué pour plancher sur cette fameuse diversification, appelée de ses vœux depuis des années et jamais aboutie.
Pour le reste, les salariés de la Fonte réclament toujours des garanties immédiates sur le paiement des salaires et sur la production. C’est le sens du message adressé à la direction pour la levée du blocage de 5.000 carters, en rade dans l’usine. « Sur les salaires, nous n’avons qu’une garantie verbale. Pour la production, nous réclamons d’Alvance le paiement de l’outillage (350.000 €) qui nous permette de produire le moteur K9 », expliquait hier soir la CGT qui attendait un engagement écrit.
À l’Alu, la confirmation a été donnée, lors du CSE du matin, du versement effectif, sur le site, des 3 M€ promis pour investir. « Cette enveloppe va permettre de commencer à financer la nouvelle culasse HR10 le nouveau moteur Renault, NDLR avec étude et mise en service en janvier 2021 », indiquait hier matin Jean-Philippe Juin, délégué CGT de la fonderie Alu.
De même source, Arnaud Tronche, nouvel envoyé de Liberty, aurait insisté sur la nécessité d’une diversification rapide de l’usine. « Il ne faut pas se limiter à un seul client et à une seule filière, explique Jean-Philippe Juin. Des discussions sont engagées avec Liberty pour proposer un projet ambitieux. »
Côté commandes, des volumes plus importants seraient amenés par Renault. « On tourne à 30.000 moteurs par mois jusqu’en août. On repartirait à 50.000/55.000 en septembre, ce qui garantirait notre indépendance. Mais on sait que Renault, c’est fluctuant », commente le délégué syndical. En attendant, selon la CGT, la garantie que « Liberty paient les salaires et les frais fixes » serait acquise pour l’Alu.