Mickaël Chanteloup
« Salut à tous. Je me suis lancé dans la production de visières de protection en impression 3d. Vous avez probablement vu des reportages sur ce type de produits. Je fabrique le support de visières en impression 3d et la visière n est en fait qu’un film transparent format A4 de 200 voire 300 microns d épaisseur. Or, et c’est pour cela que je poste ce message, je n’ai réussi qu’à récupérer du 150 microns, c’est un peu juste. Je fais donc un appel à mes connaissances
« Ces visières de protections seront offertes », précise d’emblée Mickaël Chanteloup, professeur de technologie au collège Jean-Rostand de Sainte-Jammes-sur-Sarthe, dans un post Facebook. Les Fondeurs d’Antoigné-Chappée, en partenariat avec le collège Jean-Rostand de Sainte- Jamme-sur-Sarthe, se lancent dans la fabrication de visières de protection. Ces derniers serviront de protection au personnel soignant ou aux personnes qui sont exposées durant leur travail. L’idée n’est pas saugrenue, elle est même bienvenue.
Derrière ce projet, Mickaël Chanteloup, adhérent à la fonderie et professeur de technologie au collège Jean-Rostand. Mais aussi Gérard Viel, président des fondeurs. « On a acheté, il y a trois ou quatre ans de cela, une imprimante 3D pour réaliser des médailles et les vendre au public. Personne ne savait s’en servir. Mickaël s’est lancé et réalise désormais de la formation sur cette imprimante à destination de ses élèves. »
Face à la crise du coronavirus, le professeur de technologie a décidé de réaliser des visières de protection grâce à cette imprimante. « Elles sont agréées par l’hôpital de Laval. Il ne s’agit pas de faire n’importe quoi. Par exemple, on ne peut pas mettre de métal dans ces visières », précise Gérard Viel.
La reconversion a débuté ce vendredi 3 avril 2020. En une journée, l’imprimante 3D, qui tourne à plein régime, peut réaliser une dizaine de masques. Dès ce samedi, une deuxième imprimante 3D, celle de Christian Apruzesse, un autre adhérent de la fonderie, a rejoint la production. Une vingtaine de visières pourront donc être réalisées chaque jour. « Nous avons déjà des magasins qui sont intéressés, comme le Super U de Sainte-Jamme », note Gérard Viel. « On essaie d’agir localement et de passer ce message : si vous avez besoin de protection, dans la limite de nos possibilités, nous pouvons répondre à ce besoin. » Dès dimanche 5 avril, une trentaine de visières seront opérationnelles, prêtes à protéger ceux qui ne le sont pas. »
