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Les industriels étrangers trouvent de plus en plus d’attraits dans les grandes usines françaises. Preuve en est, les deux grosses opérations donnent en ce moment le tempo, à Dunkerque et à Fos-sur-Mer.
Ce sont deux opérations bien synchronisées. La première est au nord : l’arrivée d’un gros bras indien au chevet d’un de nos fleurons industriels dans cette région, Aluminium de Dunkerque. Il s’agit de l’ex-Péchiney, la plus importante fonderie d’aluminium d’Europe, dont le sort était en pointillés depuis deux ans.
La seconde opération se passe au sud, à Fos-sur-Mer. Là c’est un champion chinois qui va créer de toutes pièces la plus importante unité de production chimique chinoise en France.
Ces deux opérations sont très instructives. D’abord elles donnent un signe de la confiance dans l’espace économique français qui semble revenue par rapport à ces investisseurs des pays émergents.
Les étrangers font le jeu
Mais elles signifient surtout, comme on dit au football, que sur le banc des remplaçants il n’y a pas beaucoup d’investisseurs français : ce sont des étrangers qui font le jeu. Il faut aussi souligner un retournement plus général d’analyse : on peut encore produire dans l’Hexagone de l’acier, de l’aluminium ou de la chimie.
Quels sont les projets précis de ces investisseurs ? Pour l’Indien Gupta c’est un investissement de 2 milliards d’euros, à la fois en production mais aussi en développement de futurs produits finis pour l’industrie automobile.
Pour le Chinois Quechen, ce sera un investissement autour de 130 millions d’euros pour la création d’une usine de production toute neuve de silice destinée à la fabrication de pneumatiques haut de gamme plus écologiques (les fameux « pneus verts »).