« L’affaire de la Fonderie de Bretagne prouve que l’on ne peut rien attendre d’un État démissionnaire »
La Fonderie de Bretagne, ancienne filiale historique de Renault, est aujourd’hui menacée de démantèlement, comme le sont tant d’autres activités liées à l’industrie automobile, balayée par le tsunami de la délocalisation et du dumping social.
Pour Jack Dion, le grand absent, dans cette ténébreuse affaire, s’appelle l’État. En effet, ce dernier possède toujours 15 % du capital de Renault, ce qui devrait l’amener à donner de la voix et à exiger un minimum d’engagement national de la part d’un groupe associé à l’histoire du pays et qui n’hésite pas à tendre la sébile pour bénéficier des aides publiques. Mais les ministres ont beau parler et multiplier les déclarations d’intention, rien ne change.
La Bretagne est célèbre pour ses marins, ses huîtres, ses galettes, ses canaux, ses îles, ses binious, ses Transmusicales et ses clubs de foot. Elle l’est aussi par l’existence de la Fonderie de Bretagne, héritière des Forges d’Hennebont, créées en 1860, installée à Caudan (Morbihan). Or cette ancienne filiale historique de Renault, qui emploie 350 salariés pour produire des pièces en fonte de suspensions et d’échappement, est aujourd’hui menacée de démantèlement, comme le sont tant d’autres activités liées à l’industrie automobile, balayée par le tsunami de la délocalisation et du dumping social.
Maël Prévost / Radio France / Maxppp