Pour vérifier qu’il ne s’agit pas là d’un énième épisode de la désormais célèbre série des blagues belges, «le promeneur» décide de poursuivre son chemin sur des voies plus virtuelles. Une rapide recherche sur la toile permet de trouver trace, en 1986, d’une exposition de peintures au domicile castrais de Gérald Mullens, consul honoraire de Belgique pour le Tarn et l’Aveyron. C’est donc vrai. Mais qui est ce consul ? Une dépêche AFP datant du 12 août 1994 nous apprend son décès, à l’âge de 70 ans, dans un accident de la circulation du côté de Saint-Amans-Valtoret. La recherche se poursuit donc dans les archives de la Dépêche du Midi. Un hommage rendu par Jean-Pierre Gaubert révèle alors une personnalité qui méritait bien que «le promeneur» la ramène sur le devant de la scène. Né en Belgique, Gérald Mullens découvre le Tarn en 1940 avant de s’engager dans la Résistance puis la RAF. Après le conflit, il y revient et s’y marie avec l’héritière de la fonderie Gillet dont il était le directeur au moment de sa disparition. «À la tête d’une des plus anciennes fonderies de France, il avait su en faire une fonderie d’art à qui l’on doit, entre autres, les réverbères de la ville de Paris ainsi que les lanternes de la place Jean Jaurès», apprend-on par ailleurs sous la plume de Jean-Pierre Gaubert.
La Dépêche du Midi
Laisser un commentaire
Dernières publications
Lancement de la boutique en ligne Centenaire ESFF
Comme la cloche Centenaire Ecole Supérieure de Fonderie et de Forge – ESFF, portez votre […]
Offre emploi / Technical Sales Engineer MORGAN
Technical Sales Engineer – Europe Middle East
Hommage à Jocelyne RENDA
FRANCK RENDA • Président chez EUROTECH-RENDA SAS Une fois n’est pas coutume. Aujourd’hui je ne […]
L’annuaire 2023 du CAEF vient de paraitre
[Actualités fonderie] 📣 L’Annuaire 2023 du CAEF – The European Foundry Association (EFF) vient de […]
Pour un hommage au General De Gaulle
Vanina Lemasson🗿 • Abonné Mouleur d’art Pour un hommage au General De Gaulle Une sculptrice, […]
La neuvième génération prend le pouvoir chez les Peugeot
La neuvième génération prend le pouvoir chez les Peugeot Edouard Peugeot, le fils de Robert […]
CALHIPSO préfigure l’usine du futur
Accueil Economie Recherche – CALHIPSO préfigure l’usine du futur Recherche – CALHIPSO préfigure l’usine du futur […]
La France est assise sur une manne colossale de 1,91 milliards d’euros par an.
La France est assise sur une manne colossale de 1,91 milliards d’euros par an dont […]
Souveraineté Industrielle – Table ronde Centenaire ESFF
Voici le replay du Gala Centenaire ESFF. Lors du gala du centenaire de l’Ecole Supérieure […]
Artisanat au Niger
A la découverte d’un pan important de l’artisanat au Niger – Le Sahel @Navigateur Mi| […]
Fonderie Gillet industries : le P.-D. G., démissionnaire, assigne la Scop aux prud’hommes
Publié le 23/11/2015 à 07:45
Entreprise
Jacques Bernardi (à droite) guidait la visite de la fonderie lors de la venue de Martin Malvy qui n’était pas venu les mains vides mais avec des subventions pour renouveler le matériel. /Photo DDM, M.-P. Volle.
Jacques Bernardi (à droite) guidait la visite de la fonderie lors de la venue de Martin Malvy qui n’était pas venu les mains vides mais avec des subventions pour renouveler le matériel. /Photo DDM, M.-P. Volle.
Zoomer
Le P.-D. G., embauché au 1er janvier, a démissionné cet été de la Scop nouvelle fonderie Gillet industries. Un coup dur ? Pas vraiment, il a été remplacé par deux ouvriers du cru. Explication ce lundi, devant les prud’hommes.
La société coopérative et participative, la Scop nouvelle fonderie Gillet industries, a perdu cet été son président-directeur-général. Jacques Bernardi, embauché collectivement au mois de janvier, a démissionné le 23 juillet. «La mayonnaise n’a pas pris, il y avait des tensions parce que ça passait mal dans les ateliers, il y avait beaucoup de reproches faits aux gens alors qu’ils s’investissaient énormément», explique Nicolas Pomarède, 28 ans à la fonderie, désigné président du conseil d’administration par ses collègues coopérateurs. Boris Boissière, le porteur du projet de la Scop, 28 ans dans la fonderie, a été nommé directeur général.
Et tous de reprocher à l’ex-PDG «son manque d’esprit Scop et son absence d’esprit de partage». Jacques Bernardi, lui, estime avoir démissionné sous la pression. Si bien qu’il attaque la Scop aux Prud’hommes pour licenciement abusif. «J’ai démissionné de mon poste de président et directeur général mais j’ai gardé mon poste de directeur commercial», confie-t-il en précisant que c’est sur ce poste que devront se prononcer, aujourd’hui, les conseillers prud’homaux d’Albi.
«Il a été embauché avec deux mandats sociaux pour être président et directeur général. Il s’est créé son poste de directeur commercial, sans aucun contrat, rétorque Nicolas Pomarède. On n’est pas en guerre contre lui. Il n’a pas cru au projet, nous oui !»
L’ex-PDG demande près de 150 000 €. Tous les salariés comptent bien que la juridiction prud’homale se déclarera incompétente «car, outre le fait qu’un PDG se présente devant les Prud’hommes sans contrat de travail, s’il obtient gain de cause, c’est la mort de la fonderie». La nouvelle fonderie Gillet industries a reçu le soutien de l’union régionale des Scop qui rappelle que le moral des troupes est bon, que la qualité s’améliore et que les carnets de commandes se remplissent. À l’image du marché passé avec Vinci autoroutes pour la fabrication de supports de barrières en aluminium.
Repères
Le chiffre : 6 400
euros >Salaire. Plutôt que de verser 6 400 € de salaire net à un P.-D. G., la Scop a préféré embaucher 3 ouvriers et un chef d’atelier.
La fonderie plus forte que jamais
La fonderie Gillet industries, implantée depuis 1687 à Albi, a été mise en liquidation depuis le 22 juillet 2014. Mais, malgré deux dépôts de bilan en 6 ans, les salariés ont toujours cru au potentiel de l’entreprise. Si bien que le 18 novembre 2014, par décision du tribunal de commerce, la société a été reprise par 26 des 41 salariés pour devenir la Scop nouvelle fonderie Gillet industries. Au mois de février, l’entreprise bouclait son premier trimestre d’activité avec un bénéfice de 22 000 €. Quatre ouvriers ont été embauchés depuis pour répondre aux commandes et du matériel renouvelé.