Bras de fer sur le « made in Europe »

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Comment protéger l’industrie automobile en Europe ? Le débat fait rage entre fournisseurs et constructeurs sur le contenu local, à quelques semaines des décisions de la commission sur le sujet. Les premier veulent couper la route aux concurrents chinois, les seconds veulent conserver leurs marges de manœuvre pour baisser leurs coûts. Egalement dans Le Garage cette semaine, le sauvetage in extremis de Novares, pris dans les griffes d’un présumé escroc américain, Renault qui relance les préretraites et la production qui repart à la hausse (un peu et momentanément) dans les usines françaises de Stellantis. Pleins phares « Made in Europe » : derrière l’accord de principe, la division Instaurer des avantages pour les voitures qui contiennent une forte proportion de pièces produites en Europe : officiellement, tout le monde en France est pour. La filière automobile française, réunie mercredi, s’est accordée sur ce grand principe. « L’adoption par l’Union européenne, après tant d’autres régions du monde, de mesures de contenu local, apparaît comme un enjeu de souveraineté et une impérieuse exigence », écrit le Comité stratégique de filière (CSF) sur le sujet. Mais encore ? Quand on regarde ce qu’il y a derrière les « mesures » avancées par les uns et les autres, les positions divergent. Pour instaurer concrètement cette clause de contenu local, Renault et Stellantis ont présenté des propositions qui vident de leur substance les propositions défendues par Valeo ou Forvia. « Un consensus commençait à se dessiner, et on en était à discuter du niveau des curseurs, se désole une source. Là, tout est remis en question ». L’Etat français a choisi son camp, celui des équipementiers. « Nous ne voulons pas que la transition se traduise par des délocalisations, martèle-t-on dans l’entourage du ministre délégué à l’Industrie, Sébastien Martin. Il nous faut donc instaurer un niveau de contenu européen sur les véhicules électriques au moins aussi élevé que celui observé actuellement pour les véhicules thermiques. » C’est le nombre de véhicules qui devrait sortir cette année des usines françaises de Stellantis. Un chiffre en hausse de 17% sur un an. Ce rebond devrait toutefois être de courte durée, et la production devrait redescendre ces prochaines années. Sous le capot ![]() as de plan de départ, mais des préretraites. Renault a choisi la manière douce pour réduire ses effectifs, à savoir des préretraites, au grand soulagement des syndicats. Ces derniers redoutaient des mesures plus énergiques à la suite de l’avertissement sur résultats publié cet été par le constructeur. Après avoir revu à la baisse ses objectifs financiers pour 2025, le groupe au losange avait en effet annoncé le renforcement de son plan de réduction des coûts, ainsi que des « initiatives » sur « des leviers plus structurants », citant notamment « les frais généraux et administratifs ». « La direction nous a donné l’assurance qu’il n’y aurait pas de départs massifs autres que ceux liés aux dispenses d’activité », confirme Guillaume Ribeyre, délégué syndical central CFE-CGC.
Pas de plan de départ, mais des préretraites. Renault a choisi la manière douce pour réduire ses effectifs, à savoir des préretraites, au grand soulagement des syndicats. Ces derniers redoutaient des mesures plus énergiques à la suite de l’avertissement sur résultats publié cet été par le constructeur. Après avoir revu à la baisse ses objectifs financiers pour 2025, le groupe au losange avait en effet annoncé le renforcement de son plan de réduction des coûts, ainsi que des « initiatives » sur « des leviers plus structurants », citant notamment « les frais généraux et administratifs ». « La direction nous a donné l’assurance qu’il n’y aurait pas de départs massifs autres que ceux liés aux dispenses d’activité », confirme Guillaume Ribeyre, délégué syndical central CFE-CGC.
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