Le courrier International –
Dessin de Mitch Blunt paru dans The Economist, Londres.
Des laboratoires automatisés et spécialisés dans les tâches ingrates du génie génétique ou de la conception de médicaments se développent partout dans le monde.
Dans le sous-sol de l’Imperial College est installée la London DNA Foundry – la fonderie d’ADN de Londres. Le mot évoque du métal liquide versé dans des moules et les débuts de la révolution industrielle. Mais cette usine-là est résolument moderne. Du liquide est effectivement déplacé et versé, mais en de minuscules quantités. On ne manipule pas du métal, mais une suspension aqueuse contenant des codes génétiques.
Ce laboratoire s’inscrit dans une tendance de plus grande ampleur : ailleurs dans le monde, d’autres “biofonderies” ont été créées, notamment à Cambridge (Massachusetts), où se trouve le Broad Institute, dans la Silicon Valley ou encore à l’Université nationale de Singapour. Tous ces organismes proposent divers moyens de centraliser la partie ingrate de la recherche en génie génétique.