D’après nos informations, c’est le seul scénario qui tient la corde actuellement. Certes complexe, mais suffisamment solide selon les curateurs. Il s’articule en 2 temps. D’abord, les plaques-modèles destinées à fabriquer les poêles seraient confiées à une fonderie espagnole, la société Hergom. Ensuite, les pièces reviendraient à Couvin pour être assemblées par les ouvriers spécialisés de Thermic Distribution. Cette activité permettrait de réengager une vingtaine de personnes.
Deux anciens cadres de Thermic Distribution sont à la manoeuvre, ainsi que l’ex patron de l’entreprise Rudy Cyris. Mais l’opération n’est pas sans risque. Les repreneurs n’ont pas de véritable plan d’investissement et poursuivent une stratégie à court terme. Les curateurs ont donc exigé des garanties financières avant de laisser filer le matériel en Espagne. Histoire que cette reprise ne dépouille pas Thermic Distribution de ses derniers actifs. En toute hypothèse, ce scénario doit encore recevoir le feu vert du Tribunal de Commerce, sans doute la semaine prochaine.
Faute de grives, on mange des merles
C'est sûr, les curateurs rêvaient d'autre chose. D'un investisseur providentiel qui moderniserait l'usine, relancerait la totalité de l'activité et sauverait la plupart des 160 emplois. On n'en est loin. Mais le projet sur la table permet de compléter le volet industriel. Pour rappel, l'autre activité historique du site, la fonderie de Thermic Distribution a déjà trouvé un repreneur, qui souhaite produire des pièces en fonte pour le secteur des voiries et du bâtiment. L'activité reprendrait en septembre 2015 avec une vingtaine de personnes également. Au total donc, c'est une quarantaine d'emplois qui seraient ainsi sauvés.
François Louis