Les Echos –
Aéronautique – Le fabricant de pièces de fonderie à haute performance, filiale d’Eramet, s’apprête à supprimer 462 postes et à en recréer 83 autres. La démarche engagée depuis plusieurs mois visant à faire sortir l’entreprise du périmètre du groupe devrait aboutir l’an prochain.
Dans le détail, l’entreprise propose 307 mesures d’âge et une soixantaine de départs volontaires, selon une source syndicale. À cela s’ajouteraient 273 évolutions de postes, avec des changements de missions, voire de métiers et d’horaires de travail parmi ceux qui seront conservés. La moitié des emplois supprimés se situe dans le Puy-de-Dôme. L’entreprise y compte un site de 1.400 salariés aux Ancizes, d’une taille comparable à celui de Pamiers, en Ariège.
Perspectives de reprise
Les régions Auvergne Rhône-Alpes et Occitanie, qui devraient être sollicitées pour financer des formations accompagnant cette réorganisation, ont annoncé qu’elles « seront très vigilantes aux potentiels projets de reprise et veilleront à ce que les intérêts des salariés soient préservés ». Le groupe Eramet envisage en effet de céder sa filiale, qui souffre de sa grande dépendance vis-à-vis de l’aéronautique, laquelle constitue 70 % de ses débouchés. La progression des autres débouchés (énergie, nucléaire et défense) de ce spécialiste des aciers spéciaux ne suffit pas à rééquilibrer l’ensemble.
Cruciale pour la filière aéronautique, Aubert & Duval pourrait intéresser ses deux principaux concurrents, l’autrichien Böhler et l’américain Carpenter, mais aussi le groupe Safran . Fin octobre, Philippe Petitcolin, son directeur général, a ainsi confirmé son intérêt pour l’entreprise plus que centenaire figure parmi ses fournisseurs stratégiques.
Aubert & Duval : la direction d’Eramet a désormais une offre de reprise sur sa table