Désormais propriétaire de quatre aciéries, le groupe va en arrêter une, celle de Dunkerque, qui va être orientée sur un nouveau débouché : la fabrication de poudres d’acier pour l’automobile, via un investissement de 25 millions d’euros. En attendant le début de l’activité – les travaux nécessaires à l’activité automobile débuteront en 2017 -, les quelque 179 salariés travaillant pour l’aciérie se verront proposer un accompagnement en vue d’un reclassement ou des primes au départ. En parallèle, le site, spécialisé pour l’heure sur les industries du pétrole et de la mécanique, bénéficiera de différents investissements sur le laminage de précision (à destination de Saint-Saulve), ainsi qu’une nouvelle unité de production d’hydrogène, d’une puissance de 500 mégawatts pour un investissement de 350 millions d’euros, pour 200 emplois industriels.
Concurrence des aciers russe et chinois
Les autres sites du groupe vont également voir leur périmètre évoluer. Tandis que l’usine de Saint-Saulve reprise à Vallourec doit bénéficier du regroupement des activités pétrole, le site de Fos-sur-Mer devrait se voir attribuer l’ensemble de la production en coulée lingot, un doublement de son activité de laminage de fil (15 millions d’euros) et bénéficiera lui aussi d’une nouvelle unité de production d’hydrogène (350 millions d’euros et 200 emplois industriels). Tout comme à Dunkerque, Ascometal mise sur l’électrolyse à basse température, une technologie qui pourrait devenir plus rentable grâce à la baisse du prix de l’électricité et pourrait diversifier l’activité du groupe. Enfin, quant à l’aciérie d’Hagondange, elle se voit attribuer un investissement de 10 millions pour poursuivre sa production de barres de petites sections pour l’automobile.
Ascométal est dans une situation fragile. Il doit à la fois encaisser la dégringolade des activités pétrolières, mais aussi la concurrence des aciers russe et chinois, qui pèsent notamment sur son activité mécanique. Reste à savoir comment réagiront les syndicats à ces projets de restructuration, et notamment ceux concernant l’aciérie de Dunkerque. Et à connaître le détail des financements.
M. At, Les Echos
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