avec Max et Patrice pour vérifier qu’il s’agissait bien d’un bronze. Quels ne furent pas nos étonnements en découvrant Zero Dom de Georg Baselitz installé devant l’académie.
Octobre parisien faste pour Georg Baselitz. Rétrospective au Centre Georges Pompidou et installation sous la Coupole.
À l’occasion de son exposition Baselitz, son l’installation comme membre associé étranger de l’Académie des beaux-arts, un des sculptures de Goerg Baselitz Zero Dom (2020) a été installée sur le parvis de l’Institut de France, devant la Coupole.
Installation de la sculpture Zero Dom sur le parvis de l’Institut de France mardi 12 octobre 2021.
Face au Pont des arts et au Palais du Louvre, Zero Dom évoque pour Georg Baselitz, » des jambes, des jambes de femme, …, un igloo, une tente. Une charpente sans enveloppe, le vent siffle à travers « . La forme initiale en bois, travaillée directement par l’artiste à la tronçonneuse, a ensuite été moulée et coulée en bronze par les ateliers Noack (Berlin), puis recouverte d’une patine noire mate procurant à l’œuvre un aspect brûlé. Haute de 9 mètres, la sculpture restera sur le parvis pendant toute la durée de son exposition au Centre Pompidou.
D’une sculpture de la même série, Zero Dom (2015), bronze patiné haute de 3 mètres, présentée lors de son exposition Corpus Baselitz au musée Unterlinden de Colmar en 2018, quatre grandes poutres ligotées par un banal fil de fer, dans un travail silencieux du rapprochement des mains de Rodin La Cathédrale (1908) – Das Dom n’est-il pas la traduction de cathédrale ? – il nous précisait qu’en réalité, ce sont des jambes féminines. http://www.lecurieuxdesarts.fr/2018/07/corpus-christi-corpus-baselitz-colmar.html
De son vrai nom Hans-Georg Bruno Kern, il est né en Saxe, en 1938 à Großbaselitz (renommé Deutschbaselitz en 1948) d’où il tirera son pseudonyme dès 1961. Son enfance, en Saxe, pendant la période nazie est marquée par l’observation des atrocités de la guerre.
» Je suis né dans un ordre détruit, un paysage détruit, un peuple détruit, une société détruite. Et je n’ai pas voulu réinstaurer un ordre ; j’avais vu assez de soi-disant ordre. J’ai été contraint de tout remettre en question, d’être « naif », de repartir de zéro. ». (2)