Le programme A380 d’Airbus, 1996-2019, de la conception à l’essoufflement. La folie des grandeurs ? Bons ingénieurs, mauvais vendeurs ? 20 à 25 milliards de pertes. 3000 emplois sur 130 000 menacés – Victime d’une guerre commerciale depuis 40 ans entre Boeing & Airbus (800 avions chacun par an) ? au coude à coude depuis 2005. Avancées technologiques vers A350 –
Les sous-traitants relativisent l’impact de l’arrêt de l’Airbus A380.
Annulation de commandes, concurrence des bi-moteurs…Airbus se prépare à mettre fin à la production de l’A380 plus tôt que prévu
C’est la fin d’une histoire qui a marqué l’aviation du début des années 2000.
240 A380 ont été produits et nécessitaient des hubs genre Dubaï – Emirates & Singapour Airlines ses clients.
6 500 A320 ont été produits : un succès.
25 000 sont en exploitation dans le monde.
600 000 pilotes à former d’ici 15 ans à cause du développement de l’aviation –
Le moteur est plus complexe que l’assemblage –
2 millions de passagers à 4 millions en 10 ans – trois fois plus d’ici 15 ans – consommation pollution fiabilité – moteurs 100% électriques et hybrides à l’étude. Pipistel 110 000 €
A380, chronique d’un crash annoncé Laura Berby
En entérinant ce matin l’arrêt en 2021 de la fabrication de son mégaporteur, Airbus a clos un suspense qui en réalité n’en était plus un depuis longtemps. Dès son envol, diront certains, puisque les premières annulations de commande sont intervenues avant même le début de son exploitation commerciale… Destiné à concurrencer le légendaire Boeing 747, cet avion a été vite jugé trop gros pour beaucoup d’aéroports, trop coûteux en carburant et en maintenance, trop difficile à rentabiliser. Il est aussi arrivé trop tôt _ la saturation des grands aéroports n’ayant pas lieu_ ou trop tard _ la croissance du trafic aérien s’étant tassée. In fine, l’ardoise sera élevée, entre 20 et 30 milliards d’euros selon les estimations. Airbus a certes les moyens de se relever de pareil échec mais l’avionneur européen fera désormais moins rêver face à Boeing et son Dreamer.
Cet échec résume en lui toute la naîveté et l’impuissance de l’Union Européenne (qui n’en est de fait pas vraiment une, puisque chacun tire la couverture à soi!!), face à ses concurrents politiques/économiques.
Tandis que ces derniers (USA, Chine, Russie, etc) ont une réelle vision stratégique et des objectifs précis (et s’en donnent les moyens, y compris illégaux : pressions politiques, mesures de rétorsions, dénigrements, etc), nous, nous jouons à la « baballe dans notre arrière-cour » au lieu de nous donner les moyens d’intégrer et gagner la compétition !!
Tant que cette vision, cette mentalité perdurera dans les plus hautes instances européennes, l’Europe restera un nain sans cervelle !!
« Comme un poisson, l’Europe pourrit par la tête. Etre Européen est un honneur et une fierté. C’est juste l’UE qui est une maladie honteuse… »