Deux de nos collègues qui travaillaient à la surveillance et au chargement des fours ont été gravement brûlés. Après huit jours de soins intensifs, l’un d’eux est sorti de l’hôpital ; l’autre plus touché est encore hospitalisé et a subi récemment des greffes. Nous sommes tous très choqués mais avons tout mis en œuvre pour venir en aide à tous y compris les familles des blessés.
Les dégâts matériels sont mineurs sur les bâtiments et déjà réparés. Le four concerné est sous scellées pour les besoins des expertises. L’autre a subi un examen par un spécialiste avant sa remise en fonctionnement pour vérifier que toutes les sécurités en place sur le générateur sont bien opérationnelles.
Après les rappels des règles de conduite de fusion et renforcement de la sensibilisation à la sécurité et respect des modes opératoires pour tous, nous avons repris la production avec notre second four le lundi 19 mars 2018.
Nous informons actuellement tous nos clients en attente de livraison des incidences sur leurs commandes que nous espérons limitées.
Nous vous suggérons de faire circuler l’information dans vos entreprises si vous êtes équipés de fours à induction. Il faut en tirer les enseignements principaux suivants :
– Le fait d’avoir toutes les sécurités opérationnelles et un pisé en bon état refait récemment ne dispense pas d’une vigilance permanente vis-à-vis de la charge et de son comportement. Il faut réagir sans attendre au premier signe de voutage ou blocage de la charge.
– En cas de problème non identifié, mieux vaut évacuer la plateforme de fusion. Il vaut mieux laisser figer un four que risquer un accident corporel.
– On ne passe jamais trop de temps à sensibiliser les équipes à la sécurité et au respect des procédures. En effet pour ceux qui n’ont pas vécu ce type d’accident, la tendance naturelle est de ne pas croire au danger quand les premiers signes se manifestent.
Je pose la question à la sécurité des Fonderies Vincent,pourquoi n’a-t-on pas réduit ou arrêté la puissance du four pour permettre de débloquer la charge avec toutes les précautions pour éviter l’accident. Je sais que ça rien à voir : un cubilot et un four, mais, lorsque la charge était accrochée,on coupait le courant des moteurs, du monte charge et on montait sur la plate forme du cubilot pour décrocher celle-ci et jamais je n’ai eu d’accident et pourtant le danger existait .Dans la Fonderie Vincent,une chose que je comprends très bien,lorsque la charge est tombée dans l’acier liquide a une température très élevée,c’est la que l’explosion a eu lieu,je ne pense pas me tromper et comment était composé la charge ?
Ce n’est pas le fait que la charge tombe dans le liquide qui a provoqué l’explosion mais la bobine qui a percé suite à la destruction du refractaire comme expliqué
j’ai travaillé avec un petit four identique , nous étions toujours présent avec un ringard pour faire descendre les charges.
ce qui n’est pas dit dans les texte :
Le four était en cours de fusion et celui ci s’est mis lui même en sécurité et la chauffe s’est coupée.
l’enquête est en cours !!!
Quant un four à induction est bloqué, surtout avec un acier, voire même avec du cupro-nickel, il faut couper immédiatement l’alimentation électrique, l’incliner suffisamment de façon que le liquide vienne au contact de la croûte solidifiée, remettre l’alimentation électrique en fonctionnement à basse/moyenne puissance en essayant de casser le bas de la croûte solidifiée avec une grosse lance jusqu’à ce que le liquide réapparaisse.
Cette opération doit être conduite par un bon professionnel qui connait bien son four pour ne pas surchauffer le liquide qui risque de détruire le réfractaire jusqu’à la bobine et là : explosion…