Le dernier conseil municipal de Roquevaire s’est déroulé en début de semaine et il a fallu moins d’une heure pour traiter les sept points à l’ordre du jour, sans grands débats mais avec quelques échanges entre majorité et oppositions. La première délibération portant sur une demande de subvention au Fonds d’accélération de la transition écologique dans les territoires, aussi appelé Fonds vert, a fait réagir Judith Dossemont, élue d’opposition : « Puisque l’on parle de transition écologique, on peut parler de la Fonderie et de sa mise aux normes… »

Cette fonderie créée en 1958 et gérée par le petit-fils de son fondateur était mise en cause par les riverains il y a tout juste un an à cause de « fumées, émanations pestilentielles et nuisances sonores« , et les craintes semblent toujours d’actualité. Le maire Yves Mesnard (DVG) de répondre que le suivi de cette société n’était pas de son ressort, mais bien de celui de la préfecture.

« Si on devait s’inquiéter pour nos poumons, il faudrait supprimer l’autoroute »

« Les contrôles sont faits, a-t-il commenté, les services de l’État ne dorment pas. Et il faut arrêter de dire que le maire ne fait rien. C’est un peu comme si vous rentriez dans une pharmacie pour demander un kilo d’orange. Il y a peu de chance que l’on vous serve. » Autre élu d’opposition, Éric Bouillé a élargi le débat en avançant lors de sa prise de parole : « On parle de la Fonderie, mais la pollution des voitures est beaucoup plus importante. Si on devait s’inquiéter pour nos poumons, il faudrait supprimer l’autoroute et les véhicules qui traversent Roquevaire. »

Puis le rapport annuel de la commission communale pour l’accessibilité a donné l’occasion à Lyne Fricker, du groupe Mieux vivre Roquevaire, d’interroger sur les travaux de mise aux normes de la mairie pour les personnes en situation de handicap. Résultat : un échange sportif, où l’adjoint Alain Gracia a expliqué que le coût des travaux serait tel qu’il pourrait être « préférable de reconstruire autre chose« . C’est-à-dire une mairie… neuve ! Mais la première adjointe Hélène Spinelli a évoqué alors la possibilité d’aménager une partie du rez-de-chaussée actuellement occupé par La Poste. « Mais on veut garder les services publics !« , a pesté Lyne Fricker, se retrouvant d’accord sur ce point avec la majorité qui ne récupérerait qu’une partie des locaux pour maintenir l’activité courrier.

À noter que la cinquième délibération portant sur la modification du règlement intérieur des activités culturelles n’a point provoqué de débat puisque porteur d’une bonne nouvelle : « Le service culture connaît une croissance hors-norme, avec une fréquentation en hausse« , a annoncé l’adjointe au maire Monique Ravel.

Mais, en fin de conseil, nouvelle dissension : le groupe de Lyne Fricker n’a pas voté la notion de soutien au régime de santé des mineurs en cours de renégociation à l’échelle nationale. Celui de Judith Dossemont a, lui, voté pour.