La fonderie ardennaise PSA va fournir les culasses pour les moteurs et les véhicules que son partenaire indien fabriquera sur place. Les futurs véhicules Peugeot destinés au marché américain devraient avoir aussi un petit impact pour le site de Charleville. D’où ces embauches. Le recrutement des nouveaux salariés va commencer. « Plus vite ils seront recrutés, mieux se sera, explique Stéphane Gelas. Mais il faudra sans doute plus d’un semestre. Nous voulons des personnes avec un savoir-faire, des compétences précises, mais aussi avec des valeurs d’engagement, de respect et un esprit d’équipe. À la sortie de l’école, 70% de la formation sont acquises et nous devons assurer le complément, dans des métiers de plus en plus pointus. » Le premier vivier d’embauches sera constitué des intérimaires. « En 2018, nous y avons déjà puisé. » Les jeunes venus en alternance dans l’entreprise seront également privilégiés. « Enfin, nous étudierons les candidatures spontanées reçues en direct, avec les références qu’il faut. Nous avons une vision à long terme. Embaucher est le signe d’une entreprise en bonne santé et cela permet de limiter le volume d’intérim. »
PSA Charleville recrute, Ford Aquitaine va fermer
Ironie du sort, alors que PSA accroît ses effectifs et développe sa production, Ford annonce la fermeture de son site de Blanquefort, près de Bordeaux. Au début des années 70, les Ardennes étaient promises à l’installation de cette usine… Elle a finalement été construite dans le fief de Jacques Chaban-Delmas, maire de Bordeaux et Premier ministre. L’usine, née Citroën, était d’abord prévue dans la Marne. Elle fut installée sur le site laissé vacant par Ford. Les Ardennais n’ont pas eu à le regretter.