La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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jeudi 29 Oct, 2020
Catégorie : Selon la presse

À Barraux,(38) la fonderie Giroud, un exemple du « tissu économique local » à promouvoir

Le Dauphiné –

la fonderie Giroud, créée en 1873.


À l’intérieur de la fonderie, on procède au décrassage du métal en fusion.

Vendredi, les élus de Barraux ont visité la fonderie Giroud, à la suite d’une rencontre avec la maire Ingrid Beatini pour qui « c’est une fonderie de pointe » et qui a bon espoir de promouvoir « notre tissu économique local ».

L’origine de la fonderie barroline remonte à 1873. La famille Giroud l’a gérée sur plusieurs générations. En 1992, après un an d’observation en tant qu’actionnaire minoritaire, le groupe suisse Von Roll avait porté à 74 % sa participation dans le capital de la fonderie locale. En 1993, la famille Giroud a cédé la totalité de ses parts au groupe suisse. En 2003, l’entreprise a été placée en redressement judiciaire.

Patrick Collin y travaillait depuis 1992, en tant que directeur commercial puis PDG, Fabien Ferlat depuis 1993 en production et qualité, et Stéphane Collier depuis 1996 en production. Tous les trois ont décidé de sauver la fonderie et l’ont rachetée.

Pendant 30 ans, la fonderie Giroud était aussi sur Pontcharra. « À la suite de problèmes de voisinage, a raconté Patrick Collin, le PDG, le grand-père Giroud a tout regroupé à Barraux, dans une zone où il n’y avait rien, donc plus de problèmes éventuels avec des voisins… »

Répondant à l’évocation par l’élue Françoise Lohat de plaintes de voisins à La Gache, Stéphane Collier, directeur général, a fait remarquer que « les mairies sont responsables des permis de construire, et que les habitants qui s’installent quelque part le font en connaissance de cause ».

Patrick Collin leur a indiqué qu’en 2000 l’entreprise avait reçu la certification Iso 14001, marquant « l’amélioration continue des performances environnementales ».

Stéphane Collier a ajouté : « Tous les 3 mois, la Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement) effectue des contrôles sur la qualité de l’eau de la nappe en amont et en aval de la société. Il y a également des visites inopinées et des contrôles prouvant que l’air sortant des cheminées est propre. Nos déchets sont traités. »

Le site barrolin a connu cinq extensions, en 1961, 1971, 1974, 1980 et 2000.

La fonderie Giroud vise le haut de gamme

La fonderie Giroud a pris la direction vers le marché international sous l’impulsion des trois actionnaires repreneurs afin que l’entreprise familiale se démarque et se fasse une place dans l’industrie.

La PME barroline vend 75 % de sa production en export. D’après les données 2019, sur les 62 employés, 12 sont bilingues, certains trilingues, dont 5 ingénieurs qui comprennent les dirigeants. Le laboratoire de recherche s’applique à concevoir des solutions, quitte à y consacrer plusieurs années.

Sur les 1 700 tonnes livrées, dégageant 8 millions de chiffre d’affaires, le premier client de la fonderie est la société ABB Turbo systems AG, le second Caterpillar Inc, le troisième General electric, qui a un site à Grenoble, devant 78 autres.

Les pièces en fonte et en acier créées mesurent de 1 m à 4 m, pèsent de 10 kg à 5 tonnes, et aident à constituer des paquebots, des trains, des usines de fabrication, des barrages, à stocker des déchets nucléaires, etc.

Les pays desservis par la fonderie Giroud sont très divers : 39 % en France, 28 % en Suisse et 16 % en Finlande, mais aussi au Royaume-Uni, en Asie et en Afrique.

Les marchés les plus représentés dans le chiffre d’affaires sont les moteurs pour 29 %, les turbos pour 22 %, l’aluminium pour 12 %, les pompes pour 9 %, devant beaucoup d’autres.

« Tout se fait à la main ! »

Toutes les pièces sont réalisées avec des moules, en mottes ou à main, et des noyaux eux-mêmes fabriqués sur place, et régénérés une fois utilisés. Depuis 20 ans, les pièces produites sont contrôlées une à une.

L’élue Bérengère Freschi a verbalisé ce que tous ont observé : « Tout se fait à la main ! » Ce qu’a confirmé Patrick Collin : « C’est un des rares métiers qui restent manuels. »

En plus des certifications obtenues pour vendre à l’international, la fonderie française peut se permettre des prix correspondant à la qualité de ses produits.

En 2010, la fonderie Giroud a racheté l’usine SIMB de Blainville avec 15 employés. Cela lui a permis d’usiner, assembler et monter elle-même ses pièces, d’être sur la route de ses clients pour limiter les transports, mais aussi d’ajouter une corde à son arc avec sa nouvelle société Si2Mb, qui propose des prestations complètes sur des machines industrielles.

Zone de commentaire !

2 commentaires pour : "À Barraux,(38) la fonderie Giroud, un exemple du « tissu économique local » à promouvoir"

  1. Merci à Patrick W de relayer un article sur Giroud
    Mais cela me ferait plaisir qu’il classe ses vieux Daguerréotypes au musée
    S’il souhaite partager des photos de produits Giroud de ce siècle
    Il suffit de demander
    Amicalement
    Patrick

     

    Patrick demande à Patrick de lui communiquer ses photos 

    Merci

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