La fonderie de Guillaume Couffignal, à Aixe-sur-Vienne, a accueilli des privilégiés pour trois coulées de bronze
La fonderie Couffignal s’est transformée, vendredi, en véritable scène artistique. Guillaume Couffignal – le propriétaire artiste-fondeur – et la galerie Artset y ont imaginé une soirée comme on en voit peu : atypique, vibrante, chaleureuse. Un moment rare dans un décor d’exception.
Par Stéphanie Barrat
Publié le 01 décembre 2025 à 12h55

Dès l’entrée, le visiteur est happé par l’atmosphère brute d’une immense usine datant de 1939. Casques, gants, visières, vêtements de protection argentés, flammes impressionnantes et métal en fusion : le spectacle commence avant même qu’on comprenne vraiment ce qui se joue.
Des invités privilégiés ont pu assister à ce ballet incandescent, mélange hypnotique de savoir-faire ancestral et d’audace contemporaine. Un souvenir destiné à rester gravé longtemps.
L’artiste fondeur Guillaume Couffignal, associé pour l’occasion à la galerie Artset, a voulu offrir une parenthèse conviviale et généreuse à travers une soirée joliment baptisée Beaucoup de bruit pour rien. Une manière, explique-t-il, « de se faire plaisir, de fêter le travail de l’année de la fonderie en exposant des clients et des artistes qu’on aime (car cette soirée est bien plus qu’une démonstration) », confie avec simplicité Guillaume Couffignal.
Collaboration
Pour la galerie Artset, l’événement est presque une évidence dans la continuité d’une collaboration déjà solide, ancienne. « Guillaume n’avait pas besoin de notre galerie pour cet événement mais on est ravi d’être là. C’est un plaisir de l’exposer dans nos murs (*) et c’est un plaisir d’être ici dans ce lieu incroyable. Ça assoit un peu plus notre collaboration », souligne Antoine Hyvernaud, son gérant.
Dans cet espace monumental, les invités ont pu circuler, à l’étage, parmi les œuvres d’une dizaine d’artistes : « Des peu connus, des très connus, des pas connus », s’amusait Antoine Hyvernaud. Les pièces de Catherine Bernis, Bengt Lindström, Isabelle Malmezat, Marc Petit, Alain Pinochet, Les Staëlens, sans oublier celles de Guillaume Couffignal, composaient un panorama éclectique et réjouissant.
La soirée a également offert une parenthèse musicale, lors des coulées de bronze, avec une création électro signée Denis Violet, dont les vibrations semblaient dialoguer naturellement avec l’acier et la chaleur du lieu.
Moment phare, les trois fontes de bronze, chacune d’une quinzaine de minutes, ont captivé l’assemblée. « C’est un vrai moment de travail », précise Guillaume Couffignal, qui procède à ces coulées, une fois par mois.
À lire aussi
Un travail rare, aussi : « En France, il y a une quinzaine de fondeurs, et seulement trois en Nouvelle-Aquitaine », ajoute le fondeur de formation. Une réalité que confirme Antoine Hyvernaud : « Découvrir une fonderie et le travail qu’on y effectue est donc une occasion rare ».
Au final, un mélange joyeux, une soirée suspendue, portée par l’envie simple mais précieuse de « faire plaisir ».
À lire aussi
(*) La dernière exposition Architectures du silence de Guillaume Couffignal s’est déroulée chez Artset du 18 octobre au 15 novembre.









