« L’usine ne fermera pas »: Stellantis s’engage « à assurer un avenir industriel » au site de Poissy et écarte tout plan social
e Stellantis en France a annoncé un investissement de 20 millions d’euros dans l’usine de Poissy. Un plan qui ne garantit toutefois pas pour le moment le maintien de l’activité d’assemblage de véhicules au-delà de 2028 alors qu’une partie du terrain qu’occupe ce site pourrait être vendue pour le futur stade du Paris-Saint-Germain.
Stellantis s’est engagé ce mercredi 26 novembre à assurer « un avenir industriel » au site de Poissy (Yvelines), seul site de production automobile en Île-de-France, et écarte l’éventualité d’un plan social après l’arrêt de production des modèles qui y sont actuellement fabriqués.
« L’usine de Poissy ne fermera pas, nous avons pris l’engagement de lui donner un avenir industriel » et « il n’y aura pas de plan social », indique dans un communiqué le groupe franco-italo-américain, peu après la tenue d’un CSE extraordinaire à Poissy dans la matinée.
Une production assurée seulement jusqu’en 2028
L’usine de Poissy, qui compte quelque 2.000 salariés, produit l’Opel Mokka et la DS3, une fabrication assurée jusqu’en 2028. Mais les salariés s’inquiètent depuis plusieurs mois sur l’avenir du site après cette date.
« La décision de poursuivre la production automobile » après les versions actuelles des Mokka et DS3 « sera prise dans le cadre du plan stratégique de Stellantis » qui sera présenté par le nouveau patron, Antonio Filosa, au « premier semestre 2026 », ajoute le constructeur.
La direction a annoncé mercredi aux représentants syndicaux un investissement de 20 millions d’euros pour moderniser les lignes d’emboutissage (où sont pressées les feuilles de tôle pour fabriquer les pièces de carrosserie), ce qui « permet un engagement de la production pour plus de 20 ans ».
Un tiers du terrain de l’usine vendu au PSG?
Est également prévu, à très court terme, le développement d’activités complémentaires, telles que la fabrication de pièces pour l’après-vente ou relevant de l’économie circulaire, ajoute Stellantis.
Sur un site automobile, l’économie circulaire désigne par exemple la récupération de véhicules d’occasion pour les réparer, les reconditionner ou en extraire des pièces détachées, qui peuvent ensuite être renvoyées aux concessions ou garagistes. Un modèle similaire a été déployé à l’usine Renault de Flins (Yvelines). Un site qui a cessé l’assemblage final de véhicules particuliers depuis l’arrêt de production de la Zoé en mars 2024.
La reconversion potentielle de l’usine s’accompagnerait d’une réduction de sa taille: Stellantis envisage de vendre un tiers de la superficie pour la construction du futur stade du Paris-Saint-Germain. Une réunion est prévue en fin de semaine avec les élus locaux qui se décideront après les élections municipales du début d’année prochaine.
Demande d’une « décision rapide » avant l’été 2026
« L’investissement dans les lignes d’emboutissage est un premier signal fort du maintien de l’activité industrielle », a commenté Brahim Ait Athmane, secrétaire adjoint FO à Poissy.
Pour Laurent Oechsler, de la CFE-CGC, ces annonces sont « une nouvelle étape pour conforter l’avenir industriel » du site et « accompagner la réaffectation des équipes », car ces nouvelles activités « viendront notamment compenser d’éventuelles baisses de cadence à venir ». La CFC-CGC demande toutefois « une décision rapide sur l’attribution d’un nouveau véhicule à Poissy, sans attendre l’été 2026 ».
« La CFE-CGC reste pleinement mobilisée pour défendre Poissy, ses salariés, et l’industrie automobile française », conclut le communiqué.


