NovAsco : le tribunal retient l’offre de reprise de Metal Blanc, trois des quatre sites liquidés, 550 emplois supprimés
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Dans le dossier de liquidation de NovAsco, la chambre commerciale du tribunal de Strasbourg a retenu ce lundi l’offre de reprise de Metal Blanc. Trois des quatre sites de l’aciériste vont fermer : Hagondange, Custines et Saint-Etienne. Seul le site de Leffrinckoucke (Nord) est préservé.
C’est le secrétaire CGT du CSE du site d’Hagondange, Yann Amadoro qui l’a confirmé aux salariés mosellans : la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Strasbourg, a entériné ce lundi 17 novembre la reprise d’un seul des quatre sites de l’aciériste NovAsco, par la PME ardennaise Metal Blanc : celle de l’usine de Leffrinckoucke, près de Dunkerque (Nord). Les trois autres sites, Saint-Etienne (Loire), Custines (Meurthe-et-Moselle) et Hagondange (Moselle) sont placés en liquidation judiciaire. Sur les 694 salariés, seuls 144 conserveront leur emploi. Les offres de reprises avaient été présentées le mercredi 12 novembre. Europlasma, qui présentait un projet pour une reprise de trois sites et d’une partie d’Hagondange (Moselle), n’a pas été considéré comme assez solide.
L’aciériste avait été placé en redressement judiciaire le 11 août dernier. C’était le 4ᵉ redressement judiciaire depuis 2014, pour NovAsco qui fabrique des aciers spéciaux, notamment pour l’automobile. Les salariés étaient allés plaider leur cause devant le ministre de l’Industrie jeudi dernier.
Négocier le plan de sauvegarde
Avec cette décision, ce sont 550 emplois qui sont impactés. La majorité de ces salariés concernés par cette liquidation travaillent sur le site d’Hagondange (près de 450 salariés, en Moselle). Les autres, moins nombreux, sont répartis sur deux autres sites : Custines (57 salariés, en Meurthe-et-Moselle) et Saint-Étienne (37 salariés, dans la Loire). Leurs représentants s’étaient rendus jeudi à Paris pour rencontrer le ministre délégué de l’Industrie.
Sur le site d’Hagondange en Moselle, les salariés qui n’ont pas ménagé leurs efforts depuis cet été pour tenter de sauver leurs emplois, se sont réunis autour d’un grand brasier devant les grands bureaux lundi matin. Ce qui les préoccupe, c’est le contour du futur PSE, le Plan de sauvegarde de l’emploi à venir. C’est la seule chose qu’ils puissent tenter de négocier après des mois de lutte. Pour améliorer ces conditions de départ, les syndicats demandent des mesures qualifiées d’exceptionnelles, comme l’aide à l’achat de matériel informatique, ou l’aide à l’achat d’un véhicule.
Poursuivre le repreneur « voyou »
Quelques heures avant cette décision, le ministre délégué de l’Industrie, Sébastien Martin a annoncé dans une interview à l’AFP que le gouvernement allait poursuivre en justice Greybull. Le britannique avait repris NovAsco en 2024, sans injecter les 90 millions d’euros promis. Il n’en avait apporté que 1,5 million. Les salariés ont appris la nouvelle dimanche soir. Les délégués syndicaux ont été prévenus par le ministère. Ce dernier leur a précisé que le gouvernement soutiendrait en justice chaque action individuelle des salariés.
Le ministre de l’Industrie a par ailleurs précisé concernant le site d’Hagondange qu’il souhaitait « que le site ne soit pas démantelé et, s’il venait à être liquidé, reste prêt à accueillir un site industriel rapidement« , a déclaré son entourage.

