Source : site internet actu.fr
35 emplois attendus dans l’Eure avec la reprise de cette usine
Le Conseil communautaire du Vexin normand a signé un accord avec la société LENEO, producteur d’énergies renouvelables, pour la reprise des anciennes forges de Dangu (Eure).
Situé sur les hauteurs de la commune de Dangu (Eure), le site industriel des anciennes forges va-t-il revivre ?
Spécialiste de la forge et de l’usinage de pièces variées allant du secteur ferroviaire aux mâchoires de freins d’éoliennes en passant par les goupilles de grues, l’industriel laissait sur la commune une friche qui encombre depuis les élus du territoire.
Même si le site a plusieurs fois fait l’objet de propositions de rachats, toutes se sont soldées jusqu’à présent par un échec.
Énergies renouvelables
Grâce au maintien d’un portage foncier supporté par l’EPFN (Établissement public foncier de Normandie), les élus viennent d’attirer dans leurs filets une prise qui semble prometteuse.
L’entreprise LENEO, spécialiste de la production d’énergies renouvelables, et notamment de biométhane, s’est positionnée pour le rachat du site.
Une proposition qui n’a pas mis longtemps à séduire les élus de la com’com.
Ils estiment en effet que « l’activité de l’entreprise LENEO répond à la stratégie du développement économique de la Communauté de communes du Vexin Normand visant à privilégier les activités industrielles ».
A contrario, plusieurs propositions d’entreprises qui cherchaient à utiliser le site pour une simple activité de stockage ont été déclinées par la com’com qui privilégie les projets de reprise industrielle.
L’ancien site Altuglas revit aussi depuis 2024
La friche industrielle de Dangu n’est pas la seule à connaître une deuxième vie sur le territoire de la communauté de communes du Vexin normand. En 2024, la friche Altuglas à Bernouville a elle aussi repris vie grâce à l’implantation de Novus. Spécialisée dans le recyclage des « big bags », l’entreprise avait elle aussi permis la création d’une trentaine d’emplois. Depuis 2015, et la cessation d’activité qui avait provoqué la perte de 35 emplois, la friche industrielle était restée à l’abandon au beau milieu du petit village de Bernouville. Si en 2020, l’entreprise locale Destampes avait en partie pris possession du site, de nombreux bâtiments restaient désaffectés. Un bel exemple de reprise industrielle avec la création d’un nombre d’emplois équivalent au volume des pertes subies en 2015 au moment de la fermeture d’Altuglas. Preuve que le volontarisme politique couplé à l’audace entrepreneuriale peut parfois inverser la courbe de la perte d’emplois pour un bassin de vie.
Elise Huin, vice-présidente en charge du développement économique et touristique de la com’com, expliquait lors d’une récente séance du conseil communautaire :
« Nous avons toujours pensé que notre politique devait consister à favoriser l’implantation d’une entreprise qui permette le développement d’une activité comprenant l’emploi de salariés, plutôt que de se résoudre à voir le site exploité uniquement dans une activité de stockage. Ce ne sont pourtant pas les offres qui ont manqué dans ce sens ».
Un compromis de vente signé à 2 500 000 €
Dans le cadre de LENEO, le projet s’accompagne d’une offre alléchante en faveur de l’emploi sur le territoire. L’entreprise dont le siège social est installé en banlieue de Rennes (Ille-et-Vilaine) envisage en effet le recrutement de 35 salariés à très court terme.
De quoi définitivement séduire les élus du territoire qui voient l’opportunité de « créer un site éco-industriel et répondre aux enjeux de développement durable ».
Autant d’arguments qui ont convaincu la com’com de signer un compromis de vente visant une partie du site de Dangu au prix de 2 500 000 €.
Les élus espèrent cette fois que le projet pourra arriver à terme avec 35 emplois à la clé.
En 2024, une précédente offre présentée par l’entreprise EGA n’avait pas abouti malgré des négociations déjà menées à un stade avancé.
