Dans le Jura, le fondeur SAB Thévenin inaugure un nouveau bâtiment dédié aux pièces pour voitures électriques
Expert de la fonderie sous pression, SAB Thévenin inaugure, le 19 septembre, à Champagnole (Jura) un bâtiment de 2650 mètres carrés pour abriter cinq nouvelles presses de 1050 à 2000 tonnes. Ces nouveaux équipements visent à accompagner la transition des moteurs thermiques vers l’électrique.
Nadège Hubert
Le groupe familial français SAB (650 personnes sur neuf sites), spécialisé notamment dans la fonderie aluminium avec l’entreprise SAB Thévenin, inaugure un bâtiment de 2650 mètres carrés sur son site de Champagnole (Jura) qui s’ajoute aux 7800 mètres carrés existants. «Ce nouveau bâtiment se destine à intégrer de nouvelles presses à injecter pour répondre aux besoins de nos clients du secteur automobile dans le cadre de la transition des moteurs thermiques vers l’électrique», explique Richard Grosjean, directeur du site SAB Thévenin.
L’entreprise, qui compte 76 salariés et a réalisé 11,6 millions d’euros de chiffre d’affaires en 2023, fabrique par exemple des carters pour boîte de vitesse ou moteurs. Elle travaille également pour un large panel d’industries allant de la défense à l’énergie en passant par l’aéronautique.
Un processus complet renforcé
SAB Thévenin pourra satisfaire ses clients mais aussi les nouveaux sous-traitants de l’automobile électrique qu’elle a convaincu notamment grâce à l’acquisition de cinq nouvelles presses dont une presse 2000 tonnes Buhler CARA 200, deux presses de 1400 tonnes et deux presses de 1050 tonnes. «Avec ces machines, nous pourrons mieux répondre aux critères des pièces demandées par nos clients, avec un niveau de qualité plus élevé. Nous augmentons aussi nos capacités de production et grâce à un tonnage plus important, jusqu’à 2 000 tonnes, nous pourrons réaliser des pièces plus ou moins grosses», détaille le responsable de site.
Spécialiste du HDPC, le moulage haute pression, SAB Thévenin mettra en oeuvre dans son nouveau bâtiment des technologies comme le « jet cooling », le recours à un laser pour entretenir les moules, le « chill vent » pour réaliser des aspirations sous vide et ainsi éliminer les impuretés de la matière. «Nous avons un processus complet de fonderie, incluant le grenaillage ou la tribo-finition qui consistent tous deux à améliorer l’aspect des pièces brutes, mais aussi l’usinage, l’assemblage et le contrôle. Nous réalisons aussi des pièces brutes de fonderie», précise le directeur.
Le nouveau bâtiment, dont la construction a débuté en mai 2023, a démarré son activité avec la mise en service d’une première machine dès décembre 2023. «Il reste deux machines à installer, mais d’ici fin 2024, les cinq seront en production», complète Richard Grosjean. De ce nouveau site doit découler la création de 29 emplois d’ici 2027.