La décision de Stellantis portant sur la production de la version électrique de la citadine doit intervenir d’ici novembre au plus tard: Le constructeur veut obtenir davantage de subventions.
Par Guillaume Guichard LES ECHOS –
Assisterait-on au retour des citadines dans les usines françaises ? Après la promesse de Renault de produire sa future R5 électrique à Douai , les pouvoirs publics cherchent à convaincre Stellantis de rapatrier la Peugeot 208 électrique également.
Le site pressenti pour accueillir l’e-208 – en cas de décision favorable à la France – serait Poissy, en région parisienne. L’usine produit actuellement l’Opel Mokka notamment en version électrique, ainsi que la DS3 Crossback. Ces deux modèles partagent la même plateforme que l’e-208, ce qui réduirait les travaux d’adaptation de la chaîne de montage.
L’e-208 quitte son usine slovaque
D’autre part, les objectifs de production de Poissy ne sont actuellement pas remplis, le nombre d’unités sortant des chaînes se situant environ 10 % en deçà. L’arrivée de l’e-208 permettrait ainsi de mieux remplir le plan de charge de l’usine de Poissy.
Certains syndicats s’attendent à ce que la direction réclame également aux salariés un accord de compétitivité.
La citadine électrique doit quitter le site slovaque de Trnava cet été. Il était prévu initialement que le modèle soit accueilli à Saragosse, en Espagne. Les syndicats français, que ce soit la CFE CGC ou la CFDT, verraient d’un bon oeil le retour de l’e-208 en France, gage de création d’emplois.
La relocalisation de la production d’un modèle de segment B, déjà annoncée pour Renault, encore espérée pour Stellantis, se ferait aussi grâce à l’électrification des modèles. « La fabrication d’une voiture électrique nécessite environ 40 % de main-d’oeuvre en moins qu’une voiture thermique, la voiture électrique étant plus simple à produire avec à la fois moins de pièces et de composants, mais aussi moins de temps d’assemblage nécessaire ».
Un principe pour le gouvernement
A l’automne dernier, Emmanuel Macron a fixé comme ambition la production d’un million de véhicules électriques en France en 2027 , et de 2 millions en 2030.