LES ECHOS –
Les deux constructeurs vont investir 600 millions de dollars pour assembler six nouveaux véhicules dans leur usine commune de Chennai, à partir de plateformes communes. Une production destinée au marché local mais aussi à l'export.
Les deux entreprises entendent consacrer au total 560 millions d’euros à ce projet, et porter à 80 % de taux d’utilisation de l’usine de Chennai.
Renault et Nissan ont donné lundi une nouvelle conférence de presse commune, cette fois à Chennai en Inde, pour préciser comment se traduira dans ce pays la relance de leur coopération.
Annonce de six nouveaux véhicules « conçus et produits à Chennai », à partir de plateformes communes, « tout en conservant le style individuel et distinctif des marques respectives ».
Trois nouveaux modèles chacun
Chaque entreprise disposera de trois nouveaux modèles : deux SUV de segment C (celui des voitures familiales compactes) et une petite voiture 100 % électrique, qui sera pour les deux constructeurs le premier modèle à batterie pour le marché indien. Chacun de ces véhicules disposera donc d'une carrosserie distincte de celui du partenaire, mais avec un maximum de pièces communes sous la tôle pour réduire les coûts de production.
Les deux entreprises devraient se baser sur le savoir-faire de Dacia pour les véhicules à bas coûts, le prix étant une dimension essentielle pour les clients indiens. Les petites voitures électriques devraient largement s’inspirer de la Spring, et le Bigster, le futur SUV qui doit signer l’arrivée de Dacia sur le segment C, pourrait également être décliné en Inde.
Ces six véhicules, dont les dates de commercialisation ne sont pas précisées, seront destinés au marché local, mais aussi à l’export. De quoi porter le taux d’utilisation de l’usine, qui a un potentiel de 480.000 voitures par an, à 80 % selon les deux constructeurs.
Les deux entreprises comptent également muscler le centre de recherche dont elles disposent sur place, ce qui doit se traduire par la création de 2.000 emplois supplémentaires. Les deux entreprises entendent consacrer au total 560 millions d’euros à ce projet.
En partageant les coûts tout en augmentant les synergies, Renault et Nissan espèrent avoir trouvé la solution pour repartir du bon pied dans un pays où plusieurs constructeurs occidentaux ont préféré jeter l’éponge