« C’est le modèle même de la globalisation et de la supply chain mondialisée qui est remis en cause ». Selon la centaine d’entreprises ayant répondu à cette enquête, 58 % des répondants ont subi plus de 10 crises diverses majeures pendant l’année passée. Et entre « instabilité géopolitique, catastrophes climatiques et incertitude économique, l’année à venir pourrait bien ressembler à 2022 ».
Goulots du maritime
L’an dernier, les acteurs de la chaîne d’approvisionnement se sont surtout concentrés sur les goulots d’approvisionnement de la chaîne logistique. A commencer par l’encombrement des grands ports maritimes et les retards des navires, qui les ont poussés à accélérer les stocks de précaution, donc anticiper leurs commandes, avec un bonus tarifaire. Mais c’est ignorer au passage beaucoup d’autres risques bien réels, comme celui de manquer de capacités chez les fournisseurs (le manque de main-d’oeuvre qui ne permet pas de répondre aux commandes), les hausses de coûts généralisées ou les raretés des ressources.