Les Echos – extraits
Stellantis va produire « à brève échéance » six modèles 100 % électriques de plus dans l’Hexagone, a annoncé lundi son patron. Il estime que la véritable concurrence ne viendra pas de son rival français, mais des constructeurs chinois.
Carlos Tavares a profité du passage d’Emmanuel Macron au Mondial de l’Auto lundi pour annoncer une montée en puissance de la production de voitures à batterie dans l’Hexagone, avant d’égratigner son rival tricolore Renault en conférence de presse.
Le dirigeant portugais a rappelé qu’il produisait déjà six véhicules 100 % électriques dans l’Hexagone, et qu’il comptait porter ce chiffre à 12 « à brève échéance ».
De l’électrique à Mulhouse, Sochaux et Rennes
Six autres voitures vont venir renforcer cette liste « entre maintenant et 2025 », a indiqué Carlos Tavares. Il s’agit des versions à batterie de la Peugeot 308 et de la 308 break, ainsi que de la déclinaison en pure électrique de la toute nouvelle 408, basées à Mulhouse. Suivront un peu plus tard les futures e-3008 et e-5008 qui verront le jour à Sochaux , ainsi qu’une Citroën 100 % électrique attendue à l’usine de Rennes.
Stellantis va ainsi participer à l’objectif de 2 millions de voitures électriques produites chaque année en France, le groupe franco-italo-américain mise sur des plateformes qui peuvent accueillir des moteurs thermiques ou électriques, et ajustera le mix de la production en fonction de la demande des clients.
Emmanuel Macron :
« Nous devons accompagner massivement le passage à l’électrique »
Renault privilégie de son côté des modèles qui n’existent qu’en version électrique, comme la nouvelle Megane E-Tech, ou les futures R5 et 4L.
Le constructeur a également décidé de dédier deux de ses usines, à Maubeuge et à Douai , à la production de voitures à batteries. Deux choix qui renforcent la lisibilité et la visibilité de son offre électrique, dont l’origine tricolore est érigée en argument de vente.
Carlos Tavares n’entend pas laisser ce terrain à son concurrent. « Notre production en France toutes motorisations confondues, ND… est de loin la plus importante », a-t-il rappelé .
A l’entendre, il ne s’agit toutefois pas de rivaliser avec l’autre constructeur français, tout simplement parce qu’il n’y a pas match : « Il faut remettre l’église au milieu de village : Nous avons un chiffre d’affaires quatre fois supérieur à celui de Renault, et une rentabilité douze fois supérieure. Je les respecte, mais nous ne sommes pas dans la même ligue »;
Il a également rappelé que Renault avait choisi de collaborer avec un fournisseur de batteries chinois, quand lui a choisi des alliances européennes avec Total et Mercedes.
Pour Carlos Tavares, la véritable concurrence va venir des constructeurs chinois, d’ailleurs présents en nombre au Salon .
Il semble également avoir fait son deuil d’un rétablissement commercial sur le marché chinois.
