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Comment en est-on arrivé là ? Depuis plus d’un an, les salariés sont en lutte. D’abord contre leur employeur, le groupe chinois Jinjang. Contre leur client quasi-unique aussi. Renault, dont la Sam est un sous-traitant. Et contre les autorités à des degrés divers. Au fil des mois, la situation a empiré à Viviez. Des manifestations réunissant plusieurs milliers de personnes n’y ont rien fait, la société a été placée en redressement judiciaire.
Les rares offres de reprise ont été repoussées, menant à la liquidation en septembre 2021. Les salariés ont encore cru qu’une issue favorable était possible, mais au bout de quelques semaines, Renault les a définitivement lâché, l’Etat actant son impuissance sur le dossier.
Les mandataires judiciaires de la Sam accusent des élus d’irresponsabilité
L’outil de travail au centre du conflit
Commençait alors, fin novembre 2021 une occupation continue de l’usine, sept jours sur sept. Avec des actions régulières. Des manifestations jusqu’à Bercy. Et, enfin, un semblant d’espoir avec un projet d’une reprise d’une partie des employés par le groupe lotois MH industries. Mais il ne verra pas le jour (s’il le voit) avant plusieurs mois encore. Et les liquidateurs judiciaires reprochaient aux anciens salariés d’empêcher l’accès à l’outil de travail.