LES ECHOS –
Le constructeur a annoncé mercredi soir qu’il suspendait son activité industrielle en Russie. La décision de passer 2,2 milliards d’euros de provisions sur les actifs dans le pays ouvre la voie à un désengagement de la marque Lada, qu’il contrôle.
Renault « évalue toutes les options possibles concernant sa participation dans AvtoVAZ », la société russe qui gère la marque Lada, dont il détient 68 % du capital.
Placé dans une situation intenable, Renault se prépare à tirer une croix sur ses activités en Russie. Le communiqué publié mercredi soir ne le dit pas ouvertement : le constructeur se contente d’annoncer « la suspension de son activité industrielle » avec effet immédiat, et, pour la suite, « évalue toutes les options possibles concernant sa participation dans AvtoVAZ », la société russe qui gère la marque Lada, dont il détient 68 % du capital . Mais les autres décisions actées par le conseil d’administration préparent le terrain pour un probable désengagement, qui compliquerait la convalescence du groupe.
L’arrêt – pour une durée indéterminée à ce stade – de la production d’AvtoVAZ, qui détient 21 % de parts de marché en Russie et a dégagé 250 millions de bénéfice opérationnel l’an dernier, va forcément avoir un impact sur la rentabilité du groupe. Renault l’a acté en revoyant sensiblement à la baisse ses prévisions financières pour 2022.
Soyez entreprenant, développez vous à l’international, c’est ce que l’on peut entendre lorsque tout va bien et puis lorsque le ciel s’obscurcit vous êtes rapidement mis en accusation de servir les intérêts du méchant.
Par deux fois, suite un embargo très discutable décrété par les américains, Renault à du se replier de l’Iran, la seconde fois avec le personnel iranien, ~ 300 personnes qu’il a fallut recasé en interne.
Aujourd’hui il s’agit de la Russie:
– Avtoframos créée en 2005 à parts égales avec la ville de Moscou à produit en 2021 ~ 76 000 véhicules sur 4 modèles et emploie environ 2000 personnes.
– Avtovaz (ex: Lada) repris par Renault en 2014. Après y avoir injecté quelques milliards d’euros, emploie environ 40 000 personnes sur une gamme quasi exclusive pour le marché russe. Avtovaz dégage des premiers bénéficies bien modestes depuis 3 ou 4 ans.
Et je ne reviendrai par sur le fait que lorsque qu’un fournisseur se porte mal cela incombe bien évidement à son client.
Si on doit sanctionner la Russie il faut le faire là ou ça fait mal c’est à dire dans ses ventes de gaz et d’hydrocarbures mais peut-être pas là ou cela va handicaper des gens qui ont besoin de travailler.
Mais l’Europe à bonne conscience de ne pas sanctionner là ou cela fait mal mais n’hésite pas à mettre au banc des accusés les entreprises y travaillent.
Si encore on en tirait des conclusions positives mais pas du tout, nos amis d’outre Rhin pour qui nous ne devons pas prendre les mesures les plus radicales ne vont pas hésiter à aller acheter des américains !
Alors nous entendons bien les vertueux qui prônent les bonnes manières du fond d’un fauteuil et qui n’hésiteront pas à aller voter extrémiste d’ici quelques semaines mais de grâce qu’ils ferment leur ……….
Désolé mais quelquefois trop c’est trop, il faut châtier le dirigeant russe autrement qu’en pénalisant les entreprises qui y travaillent.