Ces 58 produits pèsent 115 milliards d’euros d’importations annuelles. Si la fabrication de 20 % d’entre eux retrouve le territoire français, cela permettrait de créer 75.000 emplois directs, selon PwC. « La meilleure relocalisation, c’est de ne pas localiser à l’étranger les produits pour les nouveaux marchés », souligne Olivier Lluansi. « Il y a plusieurs types de relocalisation : certaines peuvent être rapides, s’il faut juste changer de fournisseur et si l’offre française est existante ; d’autres sont plus longues, plus chères et beaucoup plus compliquées », abonde Marc Sauvage, le vice-président du Conseil national des achats.
La cristallerie d’Arques, reflet du combat du Made in France « d’après »
Pour accompagner le mouvement et « estomper » les sombres perspectives de l’emploi industriel post-Covid, Olivier Lluansi préconise de regarder dans le détail de chaque filière, pour lever les éventuels blocages réglementaires notamment, ou encore de continuer à identifier les zones prêtes à accueillir de nouvelles lignes (que ce soit au niveau du foncier, de l’administratif ou des compétences. Sans oublier la nécessité de travailler au corps les acheteurs des petites et grandes entreprises pour les convaincre de considérer l’achat d’une pièce dans sa globalité, en comptant les coûts de structure à l’étranger et le coût du transport – bref en n’oubliant pas les coûts cachés d’un produit made in China.
Je note, dans l’énumération de produits à relocaliser, les « produits réfractaires »
Pourquoi pas ?
Cependant, il faut se rappeler que ces produis sont confectionnés au plus près des carrières dont ils sont issus.
De nombreux exemples existent.
L’un des acteurs majeurs est le Français IMERYS qui possède et exploite de nombreux sites, de matériaux bruts divers.
Faudrait il transporter vers les industries utilisatrices les bruts et les affiner au plus près ?
Commentaire d’un vrai connaisseur :
« De nos jours les matières premières utilisées dans les produits réfractaires proviennent en majorité des pays détenteurs des gisements. En ce qui concerne les produits basiques (les plus utilisés) la plus importante est la magnésie qui provient essentiellement de Chine, Amérique du Nord, Brésil. Pour les produits alumineux les chamottes, bauxites, alumines proviennent également de Chine bien que l’on puisse trouver des productions locales.
Ce qu’on a pu constater c’est que jusqu’à peu de temps en arrière il était plus économique de faire venir des briques basiques de Chine, Thaïlande, Turquie que de les fabriquer en Europe. D’où la décision de la CEE d’imposer une mesure antidumping à l’importation de ces produits. Cette décision a été prise suite à la pression de RHI (le plus gros réfractoriste européen sur la CEE afin de protéger les sites de productions européens. »
Ou continuer, comme dans le seul exemple de l’andalousite d’Afrique du Sud, acheter le produit élaboré, dans la mesure où les qualités de cette andalousite la rendent quasi irremplaçable ?
Le seul avantage que j’y vois est le travail fourni ici et non plus là.
Le transport, aux stériles près, est le même et l’énergie nécessaire ici, dans la cas de la France, est largement décarbonée.
La seule façon raisonnable de moins utiliser ces matériaux, au delà des progrès à la tonne, est de moins, ou plus du tout, produire aciers et autres en France, Europe.
Avec bien d’autres surprises.
GIGI, DOCUMENT PRESENTÉ EN 2000
TODAY’S REFRACTORY MARKET AND THE REFRACTORY MARKET OF THE FUTURE
John Miller, RHI Refractories America, U.S.A.
Introduction
Since its beginnings in the last century, the refractory industry has developed in parallel to the industries it serves. Today approximately 2,000 companies around the world produce about 40 million tons of refractory material per year.
Unfortunately, our ability to produce refractories is out-pacing the demands for these products. This is due primarily to three factors:
• The consolidation among our customer industries.
• Improvements in customer manufacturing processes, which lessen the demand for refractories.
• Our own ability to dramatically enhance our products and extend refractory service life.
This combination of factors has conspired to create excess refractory capacity, a situation that doesn’t appear to be diminishing anytime soon, despite all of our best efforts.
Let’s take a look at some customer process technology changes and how these advances have affected the refractories industry, beginning with the steel industry.
Company Sales revenue
2004 (M €)
RHI 1 102
VESUVIUS
KROSAKI 600
SHINAGAWA 454
CALDERYS 340
MINTEQ 241
ALLIED MINERALS
SAVOIE REF VENISSIEUX 47
TRB (2003) 29
le connaisseur dont je parle est Emilio VILAPLANA, réfractologue avisé s’il en est