Selon une étude réalisée par les Petits Frères des Pauvres, en 2017, 900.000 Français âgés de plus de 60 ans souffrent d’isolement et 300.000 d’entre eux sont en situation de « mort sociale ». Ces chiffres interpellent.
La presse se fait écho des conséquences dramatiques pour le grand âge vivant en Ehpad ou à domicile, mais la question des seniors relativement en forme n’est que peut relayée. Pourtant, ils risquent d’être des dommages collatéraux d’une politique de déconfinement partiel qui serait basée sur le seul critère de l’âge.
Sénescence et déprise
En vieillissant, nous sommes confrontés d’une part à la sénescence qui est le processus normal de vieillissement du corps humain et qui a concrètement pour conséquences de voir, entendre, s’orienter moins bien et progressivement d’éprouver des difficultés à se déplacer et à vivre en autonomie. Il y a aussi ce que l’on nomme la déprise que l’on pourrait traduire par le repli progressif sur l’espace domestique et la moindre présence dans l’espace public avec le sentiment d’être dépassé.
Ce double phénomène est naturel et les politiques de prévention menées notamment par les caisses de retraite ont justement pour ambition de prévenir la perte d’autonomie mettant en place des actions pour inciter les seniors à sortir de chez eux, avoir des relations sociales, adapter leurs pratiques au quotidien pour rester actifs au sein de la société.
Effets délétères
Le confinement actuel a des effets délétères pour les âgés qui par peur de sortir ne font plus suffisamment d’exercice pourtant indispensable à leur santé actuelle et future, ce qui a pour effet de renforcer la déprise au risque de les isoler encore plus et de les renfermer encore plus sur eux-mêmes. Le choix de certaines municipalités de faire démonter les bancs participent à accroître ce repli sur soi.
Si l’on se penche sur le cas des jeunes seniors actifs, le manque d’exercice suffisant sur une trop longue période risque de les fragiliser et de les rendre de fait plus dépendants : lorsque le cœur n’est plus sollicité, lorsque les muscles ne travaillent pas assez, la forme physique diminue.
Attention aux confusions
Certaines personnes risquent brutalement de se retrouver en situation de dépendance et malheureusement tout retour en arrière sera alors impossible, car si un jeune peut récupérer son potentiel musculaire, une personne âgée ne le pourra pas, et quand l’arthrose s’est installée dans les articulations il n’y a pas de point de retour.
Il faut en effet ne pas confondre dépendance et âgés. Les politiques de prévention ne sont pas les mêmes. Comme Michèle Delaunay l’a bien montré dans son ouvrage sur « Les boomers », il y a différentes vagues d’âgés.
Il ne faut pas non plus se tromper sur les personnes actuellement en réanimation dans les hôpitaux. L’immense majorité sont des personnes qui présentent au moins un facteur de risque : problème cardiaque, pulmonaire, diabète de types 1 et 2, hypertension artérielle, immunodéficience, obésité morbide ou simplement surpoids. En outre, les hommes sont beaucoup plus touchés que les femmes. On le voit, les personnes courant le plus de risques ne sont pas « les personnes âgées » en tant que classe d’âge, mais une partie de la population plus ciblée dont le confinement reste malheureusement la seule solution pour le moment.
Aider nos seniors à sortir
Bien entendu, l’action politique doit être prioritaire pour les personnes handicapées et les grands âgés vivant dans un habitat communautaire qui les expose (Ehpad, résidences autonomie) en les protégeant tout en ne les coupant pas des contacts humains dont ils ont grand besoin pour garder leur envie de vivre. Il ne faut pas oublier qu’une personne très âgée laissée sans lien social et sans espoir de voir ceux qu’elle aime va se laisser mourir ; c’est ce qu’on appelle le glissement.
Mais, pour les seniors plus autonomes, la doctrine ne devrait pas être un confinement strict, mais plutôt la fourniture de masques, de gels hydroalcooliques et surtout les tutoriels pour respecter scrupuleusement les gestes barrières. De nombreux professionnels de santé assistent quotidiennement à une mauvaise utilisation des masques par nos concitoyens. En outre, le lavage des mains reste encore mal assimilé y compris chez les seniors.
Pour les aider à sortir en toute sécurité, il convient de s’appuyer sur le fort engagement des centres sociaux, associations ou encore les CCAS. Il semble important de maintenir dès le 11 mai des programmes de type «seniors en vacances» de l’ANCV en établissant des procédures strictes pour sécuriser leur hébergement et les transports. Il pourrait en outre être engagé des réflexions pour accueillir des seniors dans les centres de vacance avec une forme d’accueil et de séparation sociale adaptée pour préserver leur sécurité. Enfin, certaines activités de remise en forme devraient pouvoir être proposées notamment dans les territoires en déclin avec l’assistance notamment de jeunes en service civique.
Les modèles météorologiques américains et européens estiment que l’été pourrait être particulièrement chaud en France. Il nous convient d’anticiper un risque de canicule qui aggraverait encore l’état organismes déjà très éprouvés particulièrement pour les seniors confinés en appartement en ville.
Pierre-Marie Chapon est directeur général de VAA Conseil.
Si on veut aider les professionnels du tourisme à retrouver un peu d’activité à partir de septembre, il ne faut pas oublier que dans cette période ce sont surtout les retraités que l’on voit dans les hôtels, centres de vacances, avions,….
Je rejoins Pierre-Marie Chapon quant à l’analyse de l’état de santé précédant la contamination des seniors en réanimation.
Je suis enfin surpris de ne pas voir d’analyses et de décisions harmonisées et conjointement expérimentées et définies entre les différents membres de l’UE
Espoir et confiance d’abord : la science apportera les solutions à cette crise qui paralyse notre pays, notre continent et la planète.
Recherche biomédicale, fondamentale, académique et industrielle, toutes les forces sont mobilisées et globalement financées pour découvrir, tester, valider et développer molécules thérapeutiques et vaccins.
Tristesse pour le rêve européen. L’Europe a raté l’examen du Covid-19. Raté son examen d’entrée dans la crise, sans coordination, avec des replis nationalistes malheureusement attendus.
18 millions de Français « à risque » resteront confinés après le 11 mai pour une durée indéterminée.
Les plus de 65 ans, ceux qui ont des affections de longue durée, des sujets jeunes ayant une pathologie, des personnes obèses, sont concernés par la prolongation du confinement.
Désolé une nouvelle fois de sortir de mon silence, mais le sujet est d’importance
Où était cette fameuse Commission Européenne non élues par les peuples, pour prévenir cette épidémie, aider chaque pays, coordonner les actions, les achats de matériel, etc ? Et maintenant elle ramène sa science pour donner des avis, des ordres ?
De qui se moque t-on ?
L’Europe a une nouvelle fois fait la preuve de sa totale incompétence, non seulement dans les domaines économiques, diplomatiques ou militaire, mais maintenant également face à la plus grande menace qui pèse sur nous aujourd’hui et dans les années futures. Ce n’est hélas pas une surprise.
Pourquoi prolonger le confinement pour une population spécifique: les seniors? N’est-ce pas discriminateur et contraire aux lois et libertés individuelles ? S’il y a danger, c’est pour tout le monde.
Les décès n’ont pas affectés que des personnes âgées mais également des jeunes, des adultes dans la force de l’âge, que je sache !!
Quelle est légalement la définition des séniors à parquer, pour cette commission? Sont-ils tous malades, atteints de maladie chronique (hypertension, diabète) qu’il faille les isoler à partir d’un âge X?
C’est vraiment un raisonnement par l’absurde indigne d’une instance politique !! Ok pour imposer, à tout le monde, des mesures sanitaires lors de ce confinement (port du masque, distance minimale entre 2 personnes), mais pas de sélection arbitraire et légalement infondée.
Pourquoi ne pas réserver le confinement…aux Juifs, aux handicapés, aux hommes de plus de 65 ans, aux Noirs, au rouquins, ou tout autre population spécifique ? Serait-on revenu aux sinistres heures qu’a connu l’Allemagne en 1933 ? Mettons les dans des camps…de concentration !! Pour leur bien évidement. Comme en 1933, en Allemagne…
Il est temps, soit de faire comme le Royaume-Uni et quitter le navire avant qu’il ne coule, soit de démanteler cette construction fantoche et anti-démocratique, pour reconstruire (mais pas à 27 Etats concurrents!!) une vraie Union Européenne
Pas un ramassis de technocrates (Eurocrates) omniscients, non élus et bien rémunérés,qui n’ont pour but que la vassalisation d’un continent par l’intermédiaire d’institutions anti-démocratiques, au profit d’une oligarchie.
A lire: c’est gratuit.
https://tracts.gallimard.fr/fr/prod…
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