Une activité en développement constant. Le site usine aujourd’hui 60.000 disques de freins par semaine à destination d’usines françaises et européennes du groupe PSA. Un tiers de cette production part en Europe (nouveaux clients, la Slovaquie et le Royaume-Uni) et de manière plus anecdotique en Argentine et au Brésil.
Objectif : compenser la baisse du diesel
La première ligne a été mise en place en 2016. Les 2e, 3e et 4e ont suivi rapidement. Une cinquième ligne a été installée début 2019. Comment s’explique cette hausse d’activité ? « Le groupe marche fort en Europe, les volumes de commandes sont à l’avenant », explique Olivier Bencteux, le directeur de ce site de 500 salariés, auxquels il faut ajouter 70 intérimaires.
A la fonderie de Sept-fons, PSA va pousser les feux sur l’usinage
Par ailleurs, le rachat d’Opel par PSA en 2017 a amené à utiliser les plateformes PSA pour construire les véhicules Opel. « Toutes les pièces de freinage usinées ici sont fabriquées en fonderie sur place. Notre stratégie, c’est d’anticiper la baisse de l’activité des moteurs diesel, en augmentant la capacité sur les pièces de freinage. Le diesel représentait 70 % des parts de marché en Europe en 2012. Aujourd’hui, c’est seulement 3 voitures sur 10. Et on sait que cette activité va continuer à décliner ».
Au cœur de la fonderie de Sept-Fons
Autres atouts du site : « Nous sommes très bien situés, au cœur du dispositif européen de PSA ». La présence d’un échangeur avec la RCEA à côté de l’usine est précieuse : « L’arrivée de l’autoroute va encore renforcer notre position ».Le directeur du site de Sept Fons de PSA, Olivier Bencteux.
C’est la première fois qu’un projet d’une telle dimension est porté sur le site de Sept-Fons
OLIVIER BENCTEUX (Directeur du site de Sept-Fons du groupe PSA)
Car l’usine a engagé un gros projet d’investissements, sur lequel elle planchait depuis plusieurs années. « C’est la première fois qu’un projet d’une telle dimension est porté sur le site », affirme le directeur. 18 M€ d’investissements. « Le site est compétitif par rapport à nos concurrents. Nous couvrons 70 % des besoins du groupe en fabrication de pièces de freinage ».
Les deux volets du programme d’investissements
En quoi consiste le projet ? Il s’agit d’aller encore plus loin dans l’usinage, en investissant dans un nouveau procédé de fonderie de disques de frein : une ligne de moulage sera réadaptée, avec un système permettant de fabriquer deux fois plus de pièces sur un même châssis. Ce nouveau procédé doit débuter en février 2020.
La fonderie de Sept Fons, une vieille dame en pleine santé VIDEO
Deuxième volet, l’investissement dans trois nouvelles lignes d’usinage. « En quelques années, il s’agit de doubler la capacité de production par rapport à 2018. Nous devons réhabiliter des façades, réaménager les locaux en serrant un peu les ateliers ».
Les travaux d’installation des nouvelles lignes d’usinage ont débuté.
De premières machines sont déjà arrivées. Car une nouvelle ligne d’usinage doit démarrer dès janvier 2020. La deuxième sera fonctionnelle mi-2020. La troisième devrait voir le jour en 2022. « Cela reste à confirmer selon l’évolution des volumes et si le groupe sent que son usine est soutenue localement dans ses investissements », ajoute le directeur.
La cinquième ligne usinage de pièces de freinage. Deux autres sont sur le point d’être installées.
Vingt nouvelles embauches à venir
Côté personnels, la logique « est à la stabilisation des effectifs ». « Une vingtaine d’embauches ont eu lieu en 2018. Elles compensent des départs à la retraite. Cette année, 25. L’idée de ce nouveau projet, c’est de reconvertir des personnes de la fonderie et de recruter de nouvelles compétences. Pour recruter, nous travaillons avec Pôle Emploi, et un organisme de formation, qui assure des formations à la fois théoriques et pratiques, en ateliers, de plusieurs mois. Huit personnes sont actuellement en formation, une nouvelle session débute en décembre. Nous prévoyons de recruter une vingtaine de personnes. Nous recherchons des conducteurs d’installations d’usinage ».
Le site réussit sa reconversion progressive
Cette fonderie presque centenaire a donc réussi sa transition : « La greffe de ce nouveau métier d’usineur a pris sur le site, se félicite Olivier Bencteux. De débutant, on est passé au statut d’outsider en la matière. Et maintenant, on est reconnus en usinage ».
Le site de Sept-Fons en chiffres.
60.000 pièces de freinage sont usinées chaque semaine sur le site. Un chiffre voué à augmenter.
18 M€ sont investis par le groupe PSA sur le site de Sept-Fons, à Dompierre-sur-Besbre.
7,6 M pièces de freinage étaient fabriquées chaque jour en fonderie, en 2018.
2,5 M pièces usinées sur le site en 2019, contre 2M en 2018 (soit 8.500 par jour).
470.000 carters cylindres pour diesel ont été fabriqués en 2018, une activité en déclin sur le site.
Deux nouvelles lignes d’usinage de disques de frein sont en cours d’installation à Dompierre-sur-Besbre, le site de Sept-Fons du groupe PSA. Avec 60 000 disques usinés par semaine, c’est une activité en plein développement.
Cet investissement de 18 millions permettra d’aller encore plus loin dans l’usinage, en investissant dans un nouveau procédé de fonderie de disques de frein : une ligne de moulage sera réadaptée, avec un système permettant de fabriquer deux fois plus de pièces sur un même châssis.
Trois nouvelles lignes de production devraient aussi voir le jour, avec pour but de doubler la capacité de production par rapport à 2018. Cette fonderie presque centenaire a donc réussi sa transition.
Source : lamontagne.fr