2.500 évènements lors de la « Semaine de l’industrie »
Destinée à promouvoir les métiers de l’industrie auprès des jeunes, la Semaine de l’industrie aura lieu du 14 au 20 mars dans toute la France. Plus de 2.500 événements (visites d’usines, débats, expositions) seront organisés, autour du thème de « L’industrie du futur. »
Pas de propositions concrètes sur la formation
Même démarche pour la Corée du Sud qui dispose de géants du numérique comme Samsung ou LG, mais aussi de l’industrie la plus robotisée au monde, avec 437 robots pour 10.000 employés, loin devant le Japon (323), l’Allemagne (282) ou la France (125). Avec un budget public d’au moins 1,6 milliard d’euros, le pays veut se doter d’un nouveau tissu industriel dans des domaines comme la médecine du futur, les véhicules ou les vêtements intelligents.
« En France, la priorité c’est moderniser l’appareil productif »
En face, le projet français ressemble plus à celui de la Chine. « En France, la priorité c’est surtout de moderniser l’appareil productif pour améliorer la compétitivité », estime Thibaut Bidet-Mayer. Pour contrer le vieillissement du tissu industriel, l’objectif est notamment d’aider 2.000 PME et ETI à engager un diagnostic personnalisé de leurs usines d’ici à fin 2016. Avec son plan « Made in China 2025 », Pékin a la même volonté. Il lui faut monter en gamme, restructurer et moderniser ses usines alors que les salaires des ouvriers chinois flambent.
Bpifrance va investir 15 milliards dans l’industrie d’ici à 2018
La banque publique d’investissement a annoncé ce lundi que 15 milliards d’euros vont être injecté dans l’industrie française d’ici à 2018, notamment pour financer les investissements dans la transition écologique et numérique ou encore l’« industrie du futur ». >>> En savoir plus
Créer des centres de recherche
Autre démarche, celle des Etats-Unis et du Royaume-Uni. A la différence de la France, il ne s’agit pas de soutenir l’investissement des entreprises avec un plan. L’idée est plutôt de créer des centres de recherche dédiés à des technologies clefs, comme la fabrication additive ou les nouveaux matériaux.
Dernier point important, l’absence, dans les projets, de propositions concrètes sur la formation. « Cet aspect est cité à chaque fois mais on ne sait visiblement pas comment s’y prendre. Sans doute parce qu’on n’a pas d’idées très claires sur ce que seront ces nouveaux métiers, estime Thibaut Bidet-Mayer.
Un rebond limité
L’industrie française a connu une amélioration en 2015. L’automobile, l’armement ou la mécanique ont connu une belle année. Au total, l’excédent brut d’exploitation des sociétés de l’industrie manufacturière a progressé de 11,6 % selon COE-Rexecode, porté par la faiblesse de l’euro, le CICE et la chute du baril. Malgré ce contexte favorable, les investissements des industriels ont reculé de 2 % l’an dernier. La production de la branche manufacturière, telle que comptabilisée par l’Insee, progresse de 2,2 % sur un an. Mais reste inférieure de 8 % au niveau de 2007, rappelle COE-Rexecode.