La Seconde Guerre mondiale s’est achevée en 1945 par les bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Le risque de prolifération, c’est-à-dire de développement d’armements nucléaires un peu partout dans le monde, est apparu rapidement comme un danger majeur.
Dans un discours resté célèbre et baptisé « Atoms for Peace »(1), le président des États-Unis, Dwight D. Eisenhower, proposait en 1953 à l’ensemble des nations un contrat : renoncer à l’armement nucléaire en échange du transfert des technologies permettant l’usage pacifique de l’énergie nucléaire. L’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) était créée en 1957 pour promouvoir les applications civiles du nucléaire.
Dans le même temps, le nombre de pays possédant l’arme nucléaire s’accroissait : l’Union Soviétique en 1949, le Royaume-Uni en 1952, la France en 1960 et la Chine en 1964.