La fonderie et Piwi

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Par : piwi
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vendredi 15 Mar, 2013
Catégorie : Economie

Feu vert de la justice à la reprise partielle de la fonderie DMI de Vaux (Allier)

Une centaine d’employés de DMI, présents au tribunal, ont aussitôt réagi à l’annonce du jugement par des cris de protestation, a constaté l’AFP sur place.

« Je suis révolté, on est retournés 25 ans en arrière », a commenté Gabriel Gawin, délégué CFTC, se désolant pour les 135 personnes qui restent sans emploi, annonçant: « tant qu’on n’aura pas satisfaction, l’usine sera occupée ».

Le délégué syndical a ajouté que des employés allaient « récupérer un maximum d’argent à l’intérieur de la société ».

Pour sa part, Daniel Barret, le repreneur, a estimé que « c’était la seule solution pour sauver le site », ajoutant « Il y a un gâchis, une casse sociale, mais je ne me présente pas comme le casseur, nous sommes ceux qui avons réussi à sauver 30 emplois ».

Son associé, Jean-Claude Darugna, qui connait très bien DMI pour y avoir déjà travaillé, a estimé que « aujourd’hui l’industrie automobile a complètement évolué, le marché de ces pièces est parti en Europe de l’Est ou en Chine, en Inde et en Thaïlande, ces pièces qui sont parties ne reviendront plus ».

Pour sa part, la direction de DMI a réagi dans un communiqué: « ayant toujours soutenu le site de Vaux en y investissant 10 millions d’euros depuis janvier 2011 mais aussi dans la recherche d’un potentiel repreneur, le groupe ne pouvait plus intervenir financièrement sans mettre en danger ses autres sites de production ».

Les salariés de DMI Vaux avaient d’abord cru, début mars, à une reprise par l’industriel Gianpierro Colla (CMV Aluminium), qui prévoyait de conserver 90 à 100 emplois, mais ce repreneur potentiel n’avait pu s’entendre avec Renault, un des principaux clients de DMI.

Les salariés de DMI multiplient depuis plusieurs semaines les initiatives pour se faire entendre des pouvoirs publics et médiatiser leur mouvement. Ils avaient notamment écrit au président américain Barack Obama pour lui demander de faire pression sur l’actionnaire américain du groupe pour obtenir une indemnisation.

Ils avaient aussi écrit au ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg, pour lui demander d’intervenir auprès des dirigeants de Renault « afin quils fassent limpossible pour maintenir 100% de la charge actuelle attribuée à lentreprise, gage de sécurité pour le repreneur ».

Ils ont également menacé DMI de faire « sauter » l’usine à l’aide de bonbonnes de gaz, reliées par un dispositif électrique de mise à feu.

Le groupe DMI avait racheté en 2011 cette usine qui produit des pièces en aluminium pour l’industrie automobile. Elle avait déjà fait l’objet de deux dépôts de bilan en 2006 et 2010.

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