Sources 20 minutes & Les Echos
Les 168 salariés de DMI menacent de faire sauter la fonderie, menacée de liquidation, si celle-ci n’est pas reprise,
Depuis une semaine, ils ont amassé des bouteilles de gaz devant l’entrée de l’usine et ainsi font pression sur l’actionnaire, Platinium.
Les négociations sur la reprise de la fonderie par le groupe britannique CMV Aluminium ou sa liquidation devraient aboutir ce jeudi .
La fonderie a été placée par son propriétaire, l’équipementier américain DMI, en redressement judiciaire en avril dernier, alors qu’il l’avait reprise en janvier 2011.
En seulement un an et demi, DMI a accusé 9,7 millions d’euros de pertes d’exploitation, provoquant le troisième redressement judiciaire de l’entreprise en six ans.
Le groupe CMV Aluminium «cherche à obtenir des engagements de la part des clients, au premier rang desquels Renault».
Les salariés n’auront ainsi peut-être pas besoin de faire sauter leur usine, même si cette menace illustre une fois de plus la tension sociale actuelle dans l’industrie française .
Réunion au ministère selon ORANGE information
En janvier 2011, cette fonderie d’aluminium, qui travaille principalement pour des constructeurs automobiles et s’appelait alors Bréalu, avait été reprise à la barre du tribunal de commerce de Montluçon par l’équipementier américain DMI. « Ford travaillait sur un gros projet en Europe et avait demandé à ses partenaires de se préparer à produire sur ce continent. C’est alors que nous avons repris Bréalu », indique-t-on au sein de l’entreprise. Lorsque, en avril 2012, en pleine crise de l’automobile, Ford annonce l’arrêt de son projet, DMI décide de se retirer et demande le placement de l’entreprise en redressement. En un an et demi, DMI a assumé 9,7 millions d’euros de pertes d’exploitation.
Plusieurs fois remis, faute d’un plan de reprise finalisé, le dénouement de ce redressement judiciaire est prévu pour le 21 février. Seul en lice depuis janvier, le britannique CMV Aluminium (1), dirigé par Gianpierro Colla, cherche à obtenir des engagements de la part des clients, au premier rang desquels Renault. Une réunion organisée vendredi dernier au ministère du Redressement productif pourrait avoir relancé ces négociations. « En tant qu’actionnaire de Renault, l’Etat peut encore faire quelque chose. Il peut aussi agir sur Renault Truck, avec qui nous travaillons pour des pièces destinées à l’armement », martèle optimiste Didier Verrier.