La compagnie des compteurs à Montrouge.

Si l’on regarde bien (j’ai eu un doute et je l’ai agrandie), la 2eme photo n’est pas un atelier d’ajustage…. mais plutôt l’école d’ajustage pour les apprentis…dont on parle beaucoup aujourd’hui, pour la pauvreté de leurs rangs.

Années 60.. les élèves sont studieux, avec leurs blouses et chemises blanches…
Succès assuré et longue carrière dans la Société mère qui les forme dès 14 ans.
Ils termineront comme tuteurs de leurs successeurs, à moins que…

La désindustrialisation s’engage,
Le Bac devienne « obligatoire » pour 85% de la population,
Les métiers manuels de l’industrie soient mal vus,
Que nos jeunes commencent leur apprentissage entre 16 et 26 ans, ages où, comme chacun sait, l’on est fort malléable.

Enfin, il paraît que là-haut, on y travaille…à pouvoir prendre à nouveau ce genre de photographie.

Toutes les grandes entreprises françaises, compris la SNCF, avaient à une certaine époque pas si lointaine que cela leurs sections et ateliers d’apprentis.
Tout cela a été arrêté pour récupération par notre très chère « Education Nationale » dotée d’un ministère pléthorique.
Résultat : la plus grosse catastrophe que nous ayons pu faire subir à nos jeunes qui démarrent pour beaucoup leur carrière par le métier de chômeur !
Encore une fois regardons vers l’Allemagne où les sections d’apprentis existent et perdurent, voire se développent depuis l’époque de la République de Weimar. Nous en voyons le résultat concret en regardant le taux de chômage des moins de 25 ans germaniques !

Un peu marre…
Un peu marre en ce moment de tous ces politiques qui se gargarisent avec l’Allemagne par ci, l’Allemagne par là… La faute aux 35 heures qu’ils disent !
L’apprentissage représente un poste de dépenses pour l’Entreprise et non un poste de recettes. Et lorsque les temps sont durs, on taille dans les dépenses… Et on n’y revient plus !
Mais nous avons, nous autres Français, d’autres systèmes bien plus productifs qui s’appellent la Taxe d’Apprentissage et la Formation Professionnelle Continue. Au travers de ces taxes notre État divin se charge de mettre à la disposition des entreprises les employés formés dont elles ont besoin. Sinon, à quoi ça sert? À engraisser ceux qui la perçoivent? Mais non…
Marre de tous les calculs électoraux et de toutes les grandes explications oiseuses.
En 2000, le coût horaire du travail en France était inférieur de 8 % à celui de l’Allemagne, il est aujourd’hui supérieur de 10 %.
Dans les années 2000, les lois Hartz ont eu pour effet, en Allemagne, de réduire le coût du travail peu qualifié et de flexibiliser le marché du travail.
Dans le même temps la France adoptait les 35 heures qui augmentaient le coût du travail. Le coût de cette mesure ? Un peu moins de 10% avec les allègements de charge. Et pour ne pas être en reste, en 2003, 2004 et 2005 Mr BORLOO décidait de « booster » le pouvoir d’achat des Français en augmentant le SMIC de 17,6 %. Qu’est ce qui a coûté et qu’est-ce qui coûte le plus aux entreprises aujourd’hui?
Demandez à un politique… Mr RAFFARIN a la réponse : « en 2003, 2004 et 2005, nous aurons augmenté le Smic horaire de l’équivalent d’un treizième mois »…
Mais comment voulez-vous que l’on s’en sorte avec des gens qui ne savent même pas compter !

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