Alors que le mot d’ordre est à la réindustrialisation, les défaillances d’entreprise se multiplient en France, à l’instar de Caddie ou Duralex.
Décarbonation, création d’emplois, concurrence internationale, les défis à relever pour les industries sont nombreux.
- Vincent Vicard Economiste au CEPII, responsable du programme analyse du commerce international
Si le plan de relance annoncé en 2020 par Emmanuel Macron est déjà en marche et que de grands travaux ont été réalisés, Vincent Vicard parle plus volontiers de stabilisation que d’accélération industrielle. Au cœur du débat français depuis des décennies, la réindustrialisation patine. Alors, quel modèle inventer, ou réinventer, pour les industries françaises ? Julie Gacon reçoit pour en parler Vincent Vicard, auteur de Faut-il réindustrialiser la France ? (PUF, 2024) et économiste au CEPII.
Vers une meilleure représentation salariale ?
Le 26 juillet dernier, la société coopérative de production (Scop) a été retenue par le tribunal de commerce d’Orléans pour reprendre l’entreprise Duralex. En ce sens, cette Scop pose « la question de la participation des salariés aux décisions stratégiques des entreprises ». Si cette représentation salariale tend à s’améliorer, elle demeure minoritaire au sein des conseils d’administration des entreprises nationales. À titre de comparaison, en Allemagne, la moitié des conseils d’administration sont constitués par des salariés. Néanmoins, proposer un projet de Scop nécessite des investissement afin de relancer l’activité, ainsi qu’un engagement plus fort : « une gouvernance de ce type nécessite un projet de long terme ». Nombre de ces organisations peinent d’ailleurs à mobiliser des capitaux extérieurs, ce qui explique leur recours à des collectivités locales.
En France, une situation industrielle contrastée
Ces fermetures d’usines s’inscrivent le plus souvent dans des contextes territoriaux fragilisés, éloignés des métropoles. Ces fermetures « déstabilisent le bassin d’emploi, les fournisseurs et toute l’économie locale ». Sur le plan de l’emploi, trois secteurs industriels connaissent malgré tout un rebond inattendu : le secteur agroalimentaire (notamment les boulangeries), l’aéronautique et le secteur d’installation de machines et d’équipements.
Et à l’international ?
Pour Vincent Vicard, il convient cependant de prendre du recul sur la situation industrielle de la France. À l’international, le secteur de l’industrie fait face à deux nouveaux défis : la transition écologique d’une part, avec l’enjeu de la décarbonation, et le contexte géopolitique d’autre part, qui remet en cause notre dépendance commerciale vis-à-vis de certains partenaires.
Quand va t’on enfin cesser de vouloir trouver ailleurs, ce qui pourrait nous permettre d’avancer, de progresser dans notre économie, nos industries??
Après avoir voulu copier et envier le modèle anglais (XiXème), puis les modèles économiques US, allemand et japonais, à qui le tour????? Cessons de toujours voir mieux ailleurs, et de vouloir copier nos voisins en adoptant leurs solutions…
Ne savons-nous pas utiliser nos propres compétences, notre esprit « débrouillard », notre flexibilité et la richesse de nos infrastructures, pour suivre NOTRE VOIE, qui certes ne sera pas parfaite mais qui nous correspond.
Les succès passés et présents sont là : industrie nucléaire, aviation, automobiles, etc. Travaillons pour le futur en cessant de toujours changer, critiquer nos produits, vouloir faire comme celui-ci ou celui-là.
Soyons nous mêmes avec nos défauts et surtout nos qualité de « gaulois », et avançons, soyons volontaire, bordel!!!!