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L’idée avait été lancée il y a huit ans, et le projet, après avoir longtemps été bloqué, est enfin achevé.
Le monument aux morts pour la France en opérations extérieures, inauguré le 11 novembre 2019.
Après la cérémonie à l’Arc de Triomphe, Emmanuel Macron se rendra dans le XVe arrondissement de Paris, au cœur du parc André Citroën, où sera inauguré un monument dédié aux soldats morts au combat en opération extérieure.
Cette inauguration est vrai un soulagement pour la communauté militaire. Depuis huit ans, le projet patinait. Les riverains des Invalides, emplacement choisi initialement, n’en veulent pas à côté de chez eux. La mairie de Paris dit oui, puis non, puis ergote. Sans compter les allers-retours juridico-administratifs.
« La reconnaissance de ce pays »
Huit ans d’attente donc, d’où une colère et une incompréhension militaire « très légitime », estime Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’Etat aux armées. « Il est légitime d’entendre ces solats dire : on n’a pas de reconnaissance dans ce pays. C’est pour ça que le président de la République m’a confié cette mission que j’ai essayé de remplir le plus rapidement possible, compte-tenu bien sûr des contraintes de certaines administrations. Mais en tout cas, c’est chose faite et j’en suis très heureuse. »
Dans le parc André-Citroën, à côté de Balard, le QG des armées, ce qu’on verra d’abord, ce sont six statues, cinq hommes et une femme. Six soldats de bronze, de chaque armée, portant un invisible cercueil. « Matérialiser le cercueil par le vide est la meilleure forme symbolique pour rendre hommage à nos soldats disparus », explique le sculpteur, Stéphane Vigny.
Ce qu’on verra ensuite, ce sont des plaques de laiton, gravées de 548 noms, de celles et ceux tués au combat depuis 1963. Un « mur des noms » permettra à chaque famille de soldat mort pour la France « de se recueillir, passer un moment paisible », souligne encore Geneviève Darrieussecq.